Flashguns

Ils sont jeunes, régulièrement encensés, accueillis à bras ouverts par Zane Lowe et Steve Lamacq, et supportés par le tout puissant NME qui en a fait l'un des invités de son Club itinérant le mois dernier : Flashguns, quelques mois après avoir délaissé les bancs des universités afin de se consacrer à leur carrière musicale, publient finalement leur premier single, Timehouse Blue. Un titre qui, malgré une efficacité avérée, inspire au final la réflexion suivante : beaucoup de bruit pour, à l'heure actuelle, pas grand chose.

Consulter la longue liste d'influences proposée par le groupe sur sa page Myspace permet ainsi de faire la synthèse de ce que Timehouse Blue peut être : une rythmique prenante à la Talking Heads, des sonorités new wave comme les affectionnent The Cure ou The Killers ainsi qu'une sensibilité pop très britannique que l'on imagine aisément calquée sur les Smiths. Sur le papier, rien de nouveau à l'horizon. Le constat réel découlant de l'écoute de ce premier single est toutefois plus positif, principalement porté par le chant de Sam Johnston et des arpèges tout aussi judicieux que légers.

A la vue (et l'écoute) des ratés réguliers que constituent de trop nombreuses formations présentées à tort comme les sauveurs potentiel du rock, les bonnes dispositions de Flashguns sur ce titre méritent d'être soulignées. L'originalité n'est certes pas au rendez-vous, mais la simplicité et l'honnêteté que dégage ce titre suffisent à placer Flashguns parmi les espoirs de l'année 2009.