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Flashguns

Interview publiée par Philippe le 15 avril 2009

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Forts de deux singles à fort potentiel, mélodiques et racés, les Flashguns sont déja prêts à conquérir le monde. C'est enfin leur premier passage dans la capitale et ceci à l'occasion de la soirée Rock Is Dead?. Paris sera donc la première ville française à succomber à leurs charmes. A quelques heures de leur concert, rencontre avec avec Sam (chant, guitare), Olly (basse), Oli James (claviers) et Giles (batterie).

Qui a choisi le nom du groupe et pourquoi ce nom-là ?

Sam : En Angleterre, un 'flashgun' est en fait le flash qu'on met sur un appareil photo professionnel. On aime beaucoup l'image d'une lumière blanche et vive qui se propage à grande vitesse et on pense que c'est un peu comme notre musique: rapide et épique. Et puis le concept de capturer une image nous plait beaucoup.

Mais dans 'Flashguns', il y a 'gun' donc arme à feu, donc plutôt une image de guerre ?

Sam : Oui, c'est un peu aussi la façon dont nous sommes sur scène et dont nous écrivons. C'est un concept totalement symbolique.
Olly : Nous ne pronons pas l'usage des armes à feu.(rires)

Comment vous êtes-vous rencontrés ?

Sam : Nous étions en fait à l'école ensemble. Quand nous avions 14, 15 ans, Gilles et moi étions dans un groupe nommé Ortega, d'après le nom d'un moine qui était dans l'école. Nous avions aussi tous les deux un autre groupe, The Occasionals. Nous répétions et écrivions des chansons, Giles à la batterie, moi à la guitare. Ce n'était pas serieux dans le sens que nous ne faisions pas de concert mais c'était un tremplin pour la suite, 'the real thing' à venir. Et puis, deux des gars se sont fait expulsés de l'école et nous avions besoin de remplaçants. Nous avons cherché, décidé de créer un nouveau groupe et sur qui sommes-nous tombés ? Sur ces deux hurluberlus : Olly (basse) et Oli (claviers) ! Avec qui nous étions aussi amis. C'est là que nous avons écrit nos premières chansons: House Of Flowers, Locarno. Et ensuite Timehouse Blue. Et puis, grâce à un effet boule de neige, nous voilà. Nous sommes donc nés à l'école et avons vécu ensemble depuis 5 ans !

Et qui a formé les deux nouveaux ? Savaient-ils jouer ?

Olly : Je n'avais jamais joué avant.
Sam : C'est moi qui lui ai appris ! Pendant deux ans !
Oli James : J'ai pris des leçons de musique depuis très jeune, du piano...
Sam : C'est un génie. Il faisait partie du National Youth Orchestra. Il a joué dans les meilleurs orchestres pour enfants.

Comment décririez-vous votre musique ?

Sam : Il y a dedans beaucoup d'émotion, d'esprit et de profondeur; de l'energie et un coté très épique. C'est un peu un 'mish mash' de genres. On peut y entendre des influences diverses, de la rapidité, de la douceur mais au final, il y a de la passion.

Combien de concerts jusqu'à présent ?

Olly : Je connais la réponse ! 65 ! Ce soir, ce sera notre 66ème.

Vous avez compté ?

Olly : C'est le compteur de Myspace qui nous en informe !

Et à propos de vos influences ?

Sam : Vaste Débat ! Les gens nous comparent pas mal à des groupe des années 80 comme The Smiths et The Cure. Ce sont de grosses influences, bien sûr. Aussi Les Deftones (Giles), The Killers, Biffy Clyro, Interpol (Oli James), Sigur Rós, Moby. Et puis du vieux rock comme Led Zeppelin, Pink Floyd.

Quels sont vos groupes préférés du moment ?

Sam : Fleet Foxes, Metronomy (Olly), Buraka Som Sistema, White Lies, Bon Iver (Giles)...

Comment s'est passé votre signature avec Blue Flowers Records?

Sam : C'est une signature faite sur un poignée de main.

Comme chez Factory ?

Sam : Oui, exactement ! Nous pouvons aller et venir comme nous voulons. On a rencontré Chris (le chef du label) a travers notre manager et c'est maintenant un très bon ami. Cette 'signature' a été très bonne pour notre progression. Nous alllons d'ailleurs enregistrer un EP la semaine prochaine avec deux anciens morceaux et deux nouveaux.

Qui va produire cet EP ?

Sam : C'est Luke Smith (ex-Clor guitariste - ndlr) qui a déja produit Depeche Mode et Theoritical Girl. Il est très bon.

Avez-vous eu des offres avant Blue Flowers Records ?

Sam : Oui, Geoff Travis de Rough Trade était intéréssé, par exemple... Mais nous étions encore à l'école alors notre manager a décider de calmer le jeu et d'attendre le moment propice.

Quel label allez-vous choisir ?

Sam : Geffen, le label de Nirvana ! et d'Ashlee Simpson ! ou Polydor !
(ce sera finalement Geffen-ndlr)

Et à propos de Stephen Street ?

Oli James : Il joue au football avec Chris !
Sam : Il a demandé à nous produire. Il a donné un coté commercial, poppy et brillant. Très Indie. Que nous allons un peu essayer d'éviter par la suite...L'Indie n'a pas trop bonne réputation en Angleterre, même si nous sonmes 'indépendants' dans nos valeurs. Nous nous considérons plus comme un groupe alternatif dans notre approche générale à la musique. Stephen est un génie ! Il a vraiment fait un très bon travail. Nous avons beaucoup aimé travailler avec lui même si nous souhaitons dorenavant un son plus brut comme sur scène et moins policé. Ce n'était peut-être pas ce que nous voulions mais pour la chanson, il savait ce qu'il fallait faire !

A-t-il produit les deux morceaux du single ?

Sam : Oui. Une très bonne expérience en résumé.

Avez-vous prévu une date de sortie pour l'album ?

Sam : Oui, ça va être formidable. Nous allons essayer de l'enregistrer à la fin de l'été. Nous avons prévu d'aller chez ma tante qui habite en Dordogne dans les montagnes et puis aussi peut-être dans un château dans le Languedoc. Il y aura des nouveaux morceaux, des anciens et d'ici là, on aura un son bien défini. C'est un rêve qui devient réalité.

Votre site internet a été lancé puis stoppé avant de resurgir ? Pourquoi ?

Sam : Il avait en fait été réalisé par un garçon de 12 ans, le fils d'amis de mes parents. Il avait vraiment été très bon mais pas assez ! Il a échoué misérablement ! (rires) Mais maintenant tout s'est arrangé ! Et on a eu la chance d'avoir le domaine 'flashguns.com' disponible ! Sais-tu combien cela coute-t-il ?

Je ne sais pas, je dirais 5000 livres ?

Sam : Bravo ! C'est exactement ça ! C'est mon père qui me l'a acheté pour mon anniversaire !

C'est votre première date à Paris !

Sam : Oui, nous sommes déja venus à Paris et en France mais c'est notre première date ici. Et nous étions vraiment très impatients.

Et sur le continent ?

Sam : Nous avons joué en janvier dernier à l'Eurosonic en Hollande.

Et votre annulation du printemps dernier au concours Road to V (pour jouer au V Festival en 2008 )?

Sam : Nous avions des examens et puis, nous ne voulions pas être taggés comme 'ceux qui ont gagné le concours'. Nous avons toujours pensé que nous pouvions y arriver tout seuls. Et nous avons joué pour la première fois au festival de Reading / Leeds, l'année passée. Reading était formidable mais pour Leeds, nous étions lessivés après un voyage sans repos et avons été mauvais. Nous allons apprendre à récuperer mieux et à nous reposer un peu !

Vous allez bientôt jouer au festival Snowbombing (Autriche) et à London Calling (Hollande) !

Sam : Snowbombing se déroule dans une station de ski donc ski, concert et ski ! Et puis encore du ski ! (rires) London Calling au Paradiso va aussi être formidable !

Qui a choisi Tamsin Gale (designer des deux singles) ?

Sam : C'est une amie de notre manager ! J'ai eu l'idée du flash ! C'était très simple, iconique, exactement ce que je voulais ! Et avec une ligne directrice pour les deux singles ! Pour le EP, mon frère qui est un très talentueux photographe s'occupera des pochettes.

Et à propos de votre page dans le NME ?

Sam : C'était une très bonne publicité. Sauf qu'ils ont mélangé les noms sur la photo et que le journaliste était très mauvais ! Mais la photo était très bonne ! On était bien dessus.On était content ! Et puis dans cet article 'Radar', ils disaient qu'on avait eu vraiment raison de partir de Road To V et puis dans une review du single, plus tard, nous ont démolis en disant qu'on était arrogant et tout pour avoir osé partir de Road To V. Mais ils nous ont envoyé une lettre pour s'excuser ! Donc tout va bien !

Aimeriez-vous faire la couverture du NME ?

Sam : Oui, on aimerait beaucoup ! Probablement en 2010 ! Au milieu de l'année ! Mais finalement, la couv' de Clash Magazine serait vraiment cool ! On va faire une tournée qu'ils organisent avec The Answering Machine et Casio Kids pour la sortie de Locarno et puis, si on peut, essayer de tourner avec The Maccabees !

Jusqu'où voulez-vous que Flashguns grandisse ? Tête d'affiche à Glastonbury ?

Sam : Je veux qu'on soit le plus grand groupe du monde. Je veux jouer pour le maximum de gens possible. C'est ça mon objectif.

Avec des compromis ou pas ?

Sam : Oui, je veux bien être exploité jusqu'à un certain point. Pas créativement, c'est certain ! Mais le reste oui. Je soignerai mon image, je m'habillerai bien, je pourrais tourner avec le groupe n'importe où et énormément. Ils peuvent prendre ma liberté mais du moment que je peux jouer devant des milliers de gens, ça me va ! Nous avons de grandes ambitions. Nous sommes perfectionnistes.

Vous êtes encore étudiants ? Est-ce plus important que la musique ?

Sam : Nous allons aller à l'université à Londres et ainsi rester près l'un de l'autre. Et puis, si nous devenons connus, nous pourrions abandonner les études. Mais si jamais ça ne marche pas dans l'année qui suit, nous serions prêts à y retourner...

Gagnez-vous votre vie avec Flashguns ?

Sam : Non, nous devons plutôt de l'argent qu'autre chose ! Nous devons repondre des investissements qui ont été faits sur nous. Nous ne gagnons pas d'argent mais nous avons du bon temps, nous venons jouer à Paris et puis, tu sais, j'habite encore chez mes parents !

Quelles sont les endroits où vous aimeriez jouer ?

Sam : New-York, Tokyo, l'Australie !
Oly James : Mais ça ne veut pas dire que nous n'aimerions pas revenir à Paris !

Des festivals de prévus cet été ?

Sam : Glastonbury, Reading/Leeds, The Great Escape à Brighton. Nous aimerions bien aussi jouer à Latitude par exemple...
Giles : ou Benicàssim !

Êtes-vous excités pour le concert ce soir ?

Sam : Oui, ça va être bien ! Nous aimons beaucoup Paris et aussi la façon dont les français apprécient la musique britannique. Ce soir, il y aura juste sept chansons mais comme elles sont souvent longues... Ca nous permet d'avoir un set resséré et efficace ('short and sweet') et puis à la fin je ne peux plus jouer car je suis trop épuisé ! (rires)

Le mot de la fin pour nos lecteurs ?

Sam : J'adore Paris et j'espère qu'on pourra y revenir bientôt ! Alors, soyez à l'affût !