Chronique Single/EP
Date de sortie : 02.03.2009
Label :14th Floor Records
Rédigé par
Jimprofit, le 3 mars 2009
Un an et des poussières après la parution de son guide très remarqué de l’amour, de la perte et du désespoir, le trio le plus exotique de la nouvelle vague de l’électropunk ludique, frais et authentique, signe son grand retour sur la scène britannique par le truchement d’un single rutilant et tonitruant. En effet, si l’on percevait, dans le Is This Christmas ? des fêtes de Noël dernier, resucée éblouissante d’une composition des débuts, les signes avant-coureurs d’une nouvelle mouture musicale de la formation, My Circuitboard City en donne indubitablement la confirmation.
En effet, dès l’intro, toujours minimaliste et simplissime, mais où désormais les accords sont distillés avec une précision chirurgicale, on rend conscience des progrès réalisés par le combo dans les domaines de la maturité et de l’efficacité. Se démarquant de plus en plus de la naïveté et du caractère léger et primesautier des débuts, bref, de l’étiquette Supergrass, The Wombats, contrairement à sa référence principale, a réussi à passer du statut de l’adolescence à celui de l’âge adulte, en musclant sensiblement ses harmonies et durcissant le ton.
Depuis le chant qui se fait plus résolue et affirmée, sans sombrer dans les vociférations débridées de certains de ses homologues, jusqu’aux riffs qui gagnent sensiblement en agressivité et en électricité, sans perdre le groove ni la rondeur des morceaux mythiques, en passant par des chœurs bien plus acérés et justes et par une section rythmique variée et pertinente, le nouveau son du groupe ne laisse pas de nous séduire. Ainsi, non seulement la mélodie conserve son caractère immédiat et terriblement accrocheur, mais en outre, elle est, à présent, rehaussée par une production presque clinique et exécutée sur un tempo légèrement plus rapide qui confère une certaine urgence à la chanson.
A n’en pas douter, The Wombats a franchi, durant ces derniers mois de réflexion et d’introspection, un cap capital, ayant réussi le pari de transcender son rock gentillet sans prétention et aux paroles indigentes, pour accéder à un punkrock explosif et redoutablement grisant. Et les moins de trois minutes du premier morceau de la seconde vie du groupe suffisent à nous laisser entrevoir des lendemains qui chantent.