logo SOV

The Cheek
The Wombats

Paris, Elysée Montmartre - 16 septembre 2008

Live-report par Philippe

Bookmark and Share
Une soirée intéréssante à plus d'un titre ! Tout premier passage en France de Cheeky Cheeky and the Nosebleeds et plus grosse date de The Wombats à Paris avec cet Elysée Montmartre en forme de consécration !

C'est donc une première partie de choix qui se présente à nous en la personne de Cheeky Cheeky and the Nosebleeds. Auteurs d'un tout premier single en mars dernier, le bien-nommé Slow Kids, ils arrivent sans crier gare et à une vitesse pétaradante ! Originaires de Woodbrigde, dans le Suffolk (l'est profond de l'Angleterre), ils sont cinq dont deux chanteurs (l'un avec guitare, l'autre sans) qui se partagent le micro, chantant soit à tour de rôle, soit ensemble. Une formule assez réjouissante qui donne aux chansons une force inédite. Une musique qui rappelle tout ce que vous vous voulez, de Voxtrot à Pete & the Pirates, de The Cribs à Little Man Tate.
Et ce chanteur sans instrument, Rory, il chante, il sourit au public et il danse frénétiquement. Il n'est pas sans rappeler un certain Alex Turner dont il serait un cousin germain tout indiqué.
Les titres défilent: un bondissant Time Travel, le frondeur Boy, et le prochain single You Let Me Go et sa basse new-orderesque et puis ce tube ravageur en puissance: I Have Grown Quite Fond Of You. Et c'est ce qui nous arrive irrémédiablement avec ce groupe.
Il terminent en force par ce Slow Kids déchainé pendant lequel Rory descendra pour se ballader dans l'espace qui sépare le public de la scène.
Et ce public, qui découvre, leur fait un bel accueil et la satisfaction est générale même si l'effervescence à outrance se situe outre-manche et uniquement là-bas: 53 'crowd-surfers' dénombrés au Latitude Festival pendant ce même et unique morceau ! Le groupe est même prêt a attaquer une tournée britannique du 1er au 31 octobre avec 27 concerts et 15 dates à la file pour terminer !
Chapeau ! Nous, on était simplement très content de les avoir ici ce soir...

Que dire de The Wombats sinon qu'ils ont fait un bout de chemin depuis leur passage à La Flèche d'Or, les amenant dans des salles de plus en plus grandes. Et, de Maroquinerie en Trabendo, les voilà arrivés à l'Elysée Montmartre ! La salle n'est pas blindée mais les fans sont là et l'assistance nombreuse et variée, fans de la première heure et nouveaux venus, séduits par un Let's Dance To Joy Division, playlisté à mort par les radios rock françaises.
De quoi célébrer la réussite de de ce premier véritable album: The Wombats Proudly Present A Guide To Love, Loss And Desperation, un programme très chargé et haut en couleurs.
Ils arrivent sur scène, légers comme la brise et il en aura fallu, de l'air, pour ériger ce joli petit wombat qui doit bien approcher les quatre mêtres de haut et qui se tient gentiment sur le côté de la scene.
Après une toute petite mélopée au clavier, les voilà partis sur le fameux Tales of Girls, Boys and Marsupials, introduction à ce qui va suivre et amuse-gueule plus que réjouissant où l'on voit les trois chanter sur le même micro.
L'expert en langue française, c'est notre ami batteur; tellement doué qu'il se range aisément dans le top five des meilleurs, rayon pop star. Notre ami chanteur se risquera à un moment, avec l'aide de ce dernier, à sortir une petite phrase en français mais il reste encore beaucoup de travail à faire...
Ce qui est top bien, c'est qu'on apprend plein de choses avec The Wombats; ils arrivent des Usa, sont un peu jetlagués et ont les yeux comme des sacs poubelles; ils sont allés en Australie et là, leur roadie, a mangé pour son petit-déjeuner huit burgers; et il sont vraiment contents d'être dans cette salle ou Gustave Eiffel n'est pas étranger à l'architecture du bâtiment...
Pas mauvais garçons pour un sou, même s'il s'enquièrent des derniers résultats de football, ils ne viennent pas de Liverpool pour rien et ont su assimiler aussi bien The La's que New Order, les voisins d'en face. Mais on est en France et ici pas de Peter Hook en guest star ou de reprise de There She Goes au programme, juste un set joyeux, rigoureux et déluré comme à leur habitude.
On a droit à tout l'album moins une chanson et puis au prochain single, le très voyageur My Circuitboard City. Les singles défilent, le groupe est malgré tout en forme, l'ambiance bon enfant. Les Kill The Director et autres Moving To New-York sont passés en revue jusqu'au final tout en puissance de Let's Dance To Joy Division.
Entre temps, ce sera du Lost In The Post qui aurait pu faire un beau single et qui ravira tous les adeptes du mail-order... Et puis ce très weezerien Party in a Forest (Where's Laura?) qui aurait pu avoir été conçu à Twin Peaks, dont la population est de 51.201 habitants, dois-je vous le rappeler...
Le groupe revient ensuite tranquillement pour un rappel de trois morceaux dont le fameux Backfire At The Disco qui traduit bien cet amour, cette perte et le désespoir qu'il engendre...Le tout avec enthousiasme et futilité !

Ce qui ne devrait pas nous empêcher de clubber toute la nuit et toutes les autres aussi en rêvant d'Australie, de petits animaux gentils, de joyeux éffrontés, de saignements de nez libérateurs, de Tour Eiffel illuminée, de grandes plaines dans le Wyoming, de concerts Pop! Goes The Weasel ou de soirées Abstract au Truskel.
setlist
    CHEEKY CHEEKY AND THE NOSEBLEEDS
    01. Time Travel
    02. Spec Of Dust
    03. Boy
    04. Click Your Fingers
    05. Give Me Your Hand
    06. You Let Me Go
    07. Be Discreet
    08. I Have Grown Quite
    Fond Of You
    09. The Right Stuff
    10. Slow Kids

    THE WOMBATS
    01. Tales of Girls, Boys and Marsupials
    02. Patricia The Stripper
    03. Kill The Director
    04. School Uniforms
    05. Lost In The Post
    06. Party in a Forest (Where's Laura?)
    07. Here Come The Anxiety
    08. Moving To New York
    09. Little Miss Pipedream
    10. My Circuitboard City
    11. Let's Dance To Joy Division
    -----
    12. My First Wedding
    13. Backfire At The Disco
Du même artiste