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Nat Jenkins & The HeartCaves - The Message
Chronique Single/EP
Date de sortie : 08.03.2010
Label :Smoky Carrot Records
4
Rédigé par Mélissa Blanche, le 11 mars 2010
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Avec son premier single, Nat Jenkins nous donne une assez bonne idée de son talent ! Venu tout droit de Londres, encore fidèle à sa réputation de capitale incontournable du rock, il semble bien décidé à donner tout ce qu’il a. Influencé par le folk, le rock'n roll et même la country, par les Clash comme par Bob Dylan, et encore par les écrivains de la Beat Generation, Nat Jenkins s’amuse à donner à sa musique un côté très traditionnel sans pour autant négliger de l’ancrer dans notre époque. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard sur le single sort d’abord en vinyle, avant sa mise en ligne.

Un premier morceau, tout ce qu’il y a de plus prometteur. Enthousiasmant, excitant, réjouissant, entraînant... Mettez-y les adjectifs laudatifs que vous voudrez. Dès le début, on ne peut être que charmé, stupéfait, captivé par sa voix bluesy, grave et puissante, qui rappelle beaucoup celle d’Eric Burdon des Animals. The Message commence tout en douceur, en fingerpicking, puis s’envole crescendo vers un refrain à l’énergie communicative. Remarquez aussi le riff un peu effacé qui nous rappelle celui de Friday On My Mind des Easybeats, et même un peu l’ouverture de The Letter des Boxtops. A noter aussi que c’est sur cette chanson qu’on sentira le plus l’influence des Clash, pour l’énergie, l’immédiateté. Seul nuance au tableau : les paroles restent très classiques. Le jeune compositeur tombe tête la première dans le lieu commun de l’amoureux éperdu qui doit d’urgence écrire à sa belle. Le texte rappellera notamment The Letter, toujours, parmi tant d’autres. Malgré tout, on ne s’en lasse pas.

Vient ensuite la face B, All About You, qui se situe à la frontière entre rock'n roll et country. Avec un refrain sautillant, un tout petit solo de batterie bien efficace et un solo final de guitare au rythme endiablé, All About You est plutôt bien apprêtée. Cependant, alors que le côté rétro faisait le charme du premier morceau, celui reste tout de même un peu classique. Le solo de guitare par exemple, ne peut que faire penser au style guitar hero des années 70.
Mais pas d’affolement, l’EP se finit en beauté, et ce n’est rien de le dire. Nat Jenkins chante ici en duo avec Luke Pritchard, le chanteur des Kooks, prouvant que ses débuts ne sont pas si modestes. Lost And Lonely est une chanson magnifique et pleine de mélancolie, qui révèle de sa subtilité au fil des écoutes. Pritchard fait des miracles et nous offre un beau solo à la guitare électrique. Les deux voix donnent toute son originalité au morceau. Deux voix uniques, et qui vont très bien ensemble. La fin de la chanson se transforme en véritable plainte : les deux voix sont décalées, puis, celle de Luke Pritchard déraille volontairement dans les aigus, très plaintive alors que la voix de Nat Jenkins devient moins rauque, plus douce. Cette fois-ci, les paroles n’enlèvent rien au charme de la mélodie, bien au contraire. Nat Jenkins nous dévoile sa nostalgie et ses envies d’ailleurs: « well I feel I may have been a better man before / somewhere far away / in another lover’s dream » ou encore « vision of a child / in a world we were running wild ». Et c’est tout aussi bien la musique que les paroles qui rendent le refrain de cette chanson si envoûtant.

Une belle clôture de single qui annonce de prochaines pépites. A suivre !
notes des lecteurs
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