D.I.D

Le lactose est encore au coin de leurs lèvres, les traces de pubertés sont encore sur leurs visages et pourtant, Dog Is Dead sont prêts à cicatriser et électriser tous les soucis de l’adolescence. A vos casques.

On peut bêtement s’interroger : création ou récréation ? Car Dog Is Dead ne fait pas que composer une musique à la fois remplie d’euphorie et de panique, d’urgence et d’insouciance. Non, il s’amuse. L’Internet est passé par là. Ces grands garnements cultivent l’envie de mélanger les genres jusqu’à l’obsession. Une partouze géante où se mêle des influences indie par ici, des influences jazz par là tout en n’oubliant pas l’organisatrice responsable de cette extase incarnant parfaitement le teenage dream : la pop.
Sur leur nouveau single, Young, c’est soigné, nonchalant et enthousiasment juste ce qu’il faut. Sur ce morceau à la pêche d’enfer, Dog Is Dead approfondit davantage sa volonté d’explorer les dérives expérimentales. On est loin des vulgaires lalala ou d’une pop gnangnan pour adolescent pré-pubère. Ici, la tension ne faiblit pas, et avec elle Dog Is Dead cavale avec énergie vers la musique contemporaine. Nettement plus radical que le précédent single Glockenspiel Song, Young donne définitivement le coup d’envoi d’une carrière à quatre têtes, à une huit mains mais surtout d’une machine maline et méchamment sexy.

Sans faire leur éloge, on est prêt à parier que Dog Is Dead fera partie des chouchous des blogs, que ce talent prometteur fera fantasmer la presse musicale britannique. Et on le comprend fortement.