Chronique Single/EP
Date de sortie : 28.02.2011
Label :Moshi Moshi
Rédigé par
Julien Soullière, le 21 février 2011
Nous sommes en novembre de l’année dernière, et les Trophy Wife entament leur opération séduction en nous balançant à la figure leur premier single, le plutôt génial Microlite. Quelques concerts plus tard (ils ont notamment joué aux côtés de Foals, Bombay Bicycle Club, ou encore Esben And The Witch), le groupe originaire d’Oxford revient à la charge, fier de deux nouveaux titres et avec la ferme intention, d’une part de confirmer les espoirs que beaucoup avaient déjà placés en eux, mais également d’étaler leur volonté, farouche, de ne plus faire de la seule figuration sur la bouillonnante scène musicale indépendante.
Et bien, autant dire que les Trophy Wife ne déçoivent pas. Côté pile, c’est tout d’abord un The Quiet Earth aux forts relents disco, sans pour autant être « bling-bling », qui vient nous taquiner les esgourdes; un morceau pop qui nous replace face à ce qui reste l’une des plus grandes forces de la formation anglaise, à savoir cette capacité à maintenir en équilibre des rythmiques fondamentalement dansantes d'un côté, et des éléments moins familiers, voire inquiétants, de l'autre, à l’instar des vocalises aériennes de Jody Prewett.
Le groupe, pourtant, n’hésite pas à céder aux sirènes du côté obscur. En atteste White Horses, qui, sous son vernis joliment funk, se montre bien moins jovial que son prédécesseur, à force de touches électroniques angoissantes, de charges plaintives de violon et de chœurs désespérément fantomatiques. Assurément, le morceau de bravoure du disque.
Trophy Wife continuent donc sur leur (bonne) lancée, et même si le show parisien récemment servi par la troupe nous a quelque peu refroidis, on continue de penser que nos trois gaillards font partie de ceux qui méritent d’être suivis de près en 2011.