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Fixers

Swimmhaus Johnnesburg

Fixers - Swimmhaus Johnnesburg
Chronique Single/EP
Date de sortie : 22.08.2011
Label :Vertigo
1
Rédigé par Maxime Delcourt, le 28 août 2011
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Comment avaler la soupe des cinq drôles de zigs de Fixers ? Puisque l’époque est au jugement instantané, à la gloire immédiate ou à l’oubli profond, mieux vaut être certain de nos propos. Et là, il n’y a aucun doute : Fixers est un groupe destiné à être acheté/écouté par tout débile chevelu et cocaïné de Californie.

N’est pas Brian Wilson qui veut. Et il ne suffit pas d’être un grand admirateur du génie californien ou de ses expérimentations harmonieuses pour parvenir au même résultat. Une fois de plus, sur Swimmhaus Johannesburg, Fixers met en lumière ses influences : psychédélisme léger et prétentieux, pop japonaise et New-York ambiance seventies. Une démarche qui se veut avant-gardiste mais qui se contente de tâtonner le terrain, souffrant d’une maladresse somme toute fringante. Genre « revenons en arrière pour mieux se propulser vers l’avenir ». Mouais.
Swimmhaus Johannesburg, quatrième single un peu prétentieux des anglais, est de cet ordre-là. Beaucoup de superflu recyclé jusqu’à l’écoeurement. Où comment synthétiser en un morceau (si ce n’est davantage tant les premiers singles étaient du même acabit) le passage de l’innocence juvénile au désenchantement. Car, contrairement aux apparences, Fixers ne proposent pas de la musique moderne mais de la musique jeune. Au sens primate du terme. De là à stigmatiser ces anglais comme esclaves de leurs ambitions orchestrales modestes, moralement correctes et à mourir d’ennui, dont ils se révèlent incapables de s’écarter, il n’y a qu’un pas. Vite franchi.

Alors, comment avaler la soupe des jeunes loustiques de Fixers ? Tout simplement en restant gentiment indifférent plutôt que violemment hostile.
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