Cheatahs

Après un précédent EP. paru en février, les anglais Cheatahs nous reviennent avec un nouveau quatre titres : 紫 (Murasaki) EP.

Inspiré d'une nouvelle de Murasaki Shikibu (Le dit du Genji), considérée comme une œuvre majeure de la littérature japonaise, ce nouveau disque des Londoniens colle parfaitement aux travaux musicaux précédemment sortis. Fidèles à leur amour de la noisy pop à tendance shoegaze, la plage d'ouverture sonne comme du TOY grand cru, d'autres grands adeptes de cette indie pop psychédélique des années quatre-vingt-dix. En effet la mélodie de Murasaki conjugue parfaitement les éclats sonores de guitares distordues à un clavier des plus lancinants, le tout couvert par une batterie magnifiquement calibrée.

Si l'excellente entame s'avère assez classique, Warm Palms, le second extrait, nous entraine vers une expérimentation bien plus éthérée. Les guitares sont minimalistes et la réverbe de celles-ci apporte un effet sonore que Ian Masters, ex-Pale Saints, n'aurait pas renié. 3D Milk est quant à lui plus expérimental. Les beats issus d'une batterie électronique viennent s'immiscer dans des boucles retentissantes. La voix de Nathan Hewitt donnent heureusement un peu d'oxygène à la composition pour le moins étouffante avant son apparition. Wash Out conclut quant à lui le quatre titres assez joliment de par ses sonorités sales et lo-fi.

Une fois encore Cheatahs réussissent l'exploit de se renouveler dans une constante musicale parvenant chaque fois à nous surprendre. Si ce 紫 (Murasaki) EP s'avère un tant soit peu en deçà de leur Sunne EP du début d'année, le quatuor parvient tout de même à susciter un désir de plus chez l'auditeur. Autant dire que c'est avec une impatience certaine que nous attendons le digne successeur de leur éponyme premier album. Gageons que d'ici là les anglais continueront à savoir nous titiller à l'aide d'un autre EP de quatre titres dont ils ont le secret.