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The Irrepressibles

Paris, Palais Royal - 3 août 2010

Live-report par Claire

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Paris en juillet-août est loin d'être l'endroit le plus réputé pour les concerts ou les festivals. Hormis les festivals Solidays pour entamer ses vacances et Rock en Seine pour clôturer l'été, c'est plutôt du côté de l'Espagne, des Pays-Bas ou de l'Angleterre qu'il faut chercher la hype rock n' roll.

C'est pourtant dans le cadre de Paris Quartiers d'Eté que nous voilà invités à écouter, voir, contempler, admirer, en bref expérimenter le nouveau phénomène classico-rock, new-18ème siècle, baroque-chic, que sont The Irrepressibles. Les quelques vidéos postées sur Youtube laissent l'image d'un groupe à part dans l'industrie musicale et c'est un véritable show auquel nous avons pu assister dans le cadre prestigieux de la cour de du Palais Royal, devenue pour l'occasion un amphithéâtre dédié à toutes les musiques.
The Irrepressibles, c'est avant tout un leader - Jamie McDermott - frontman extraordinaire, sorte de David Bowie halluciné croisé avec Lady Gaga, et qui a fait de son extravagance, sa revendication gay et sa puissance vocale un art à part entière. C'est dos au public, en fond de scène, au centre d'un jeu de miroirs et de lumières que s'est placé McDermott, guitare acoustique solidement accrochée aux épaules. Ses musiciens classiques (cordes et vents), parés d'ailes, de bas résilles et de paillettes, poussent la logique du spectacle et du show dans ses retranchements : ils sont une démonstration parfaite qu'un musicien classique peut être beaucoup plus rock qu'un groupe en blouson de cuir et Wayfarer.
C'est une quinzaine de titres que livre l'orchestre très « Louis XIV selon Sofia Coppola ». Du tubesque ANVIL au titre cartoon Splish! Splash! Splosh! en passant par Nuclear Neon Skies, The Irrrepressibles livrent un spectacle à la hauteur de la réputation qui les précède et qu'ils ont acquise à la force des bras et de leur souffle au travers d'une tournée européenne marathon.

22h30, mission accomplie pour McDermott et sa bande. Abasourdis par cette claque sonore, tous ceux présents ont conscience d'avoir assisté à un moment de grâce, une sorte d'émotion universelle qui transcende genre et génération. Avec The Irrepressibles, Paris Quartiers d'Eté prouve une fois de plus que rester dans la capitale en août est définitivement bien plus cool que de rôtir dans les effluves musicales des Guetta.