Chronique Album
Date de sortie : 16.07.2007
Label : Modular Records/Island
Rédigé par
Jean-Christophe Gé, le 20 août 2007
New Young Pony Club bénéficie d’un buzz tellement énorme qu’il enfle tout seul au point de s’éloigner trop de la musique pour arriver au final à l’épineuse question : « tout cela est-il bien justifié ? ».
Ce premier album est comme beaucoup de premiers disques la compilation de titres écrits au fil des années et un condensé des progrès du groupe. Cela lui donne le charme de la jeunesse, d’un style qu’on entend s’affirmer et d’un éclectisme qui donne l’impression d’avoir plusieurs albums en un.
Première bonne nouvelle, Fantastic Playroom n’est pas un album aussi arrogant que le buzz qui l’entoure. Il y a pourtant dessus des tubes imparables et urbains qui vous donnent envie de danser dans le métro et qui sont déjà tous sortis en single : Get Lucky, The Bomb, Ice Cream. Ce dernier a déjà été repris pour les spots Intel, les autres devraient aussi être récupérées par la publicité tellement leurs refrains sont reconnaissables et rapidement appropriables. Trois titres comme ça sur un album c’est déjà beaucoup et ça rappelle le Play qui avait fait connaître Moby.
Il y a aussi des titres qui font plus penser à un exercice de style comme le Hiding On The Staircase, avec ses guitares cocote funky, qui font penser à la pop funky des années 80 où le groupe jouait en playback dans un décor naïf de jungle en portant des casques coloniaux.
Là où d’autres se contentent d’une bonne culture musicale, les NYPC ont un vrai amour de la musique qui donne un supplément d’âme à leurs morceaux. Ils aiment la musique dansante de Madonna et de Michael Jackson mais aussi le punk anglais, la new wave américaine et la musique brésilienne. Il y a un monde et de la profondeur au-delà de la première couche évidente de joie communicative qui se dégage de ce disque. Bien qu'anglais, les références New Yorkaises et cosmopolites sont plus appropriés pour décrire leur musique. En l’occurrence, je les rapproche plus du punk-funk des Raptures que du glam-pop des Scissor Sisters.
Plus qu’un disque de l’été, Fantastic Playroom est un très bon disque de rentrée.