Chronique Album
Date de sortie : 28.07.2003
Label : Gentle Electric
Rédigé par
Fanny, le 4 juillet 2004
Alpha Beta Gamma aurait pu être le disque de l’été : il renferme une pop revogirante et virevoltante, et regorge de titres qui semblent écrits pour être écoutés au coin d’un feu de camp, à l’ombre d’un palmier ou encore en bronzant sur la plage…
Emmené par Luke Barwell, ex Salako, Bitmap réussit un coup de maître avec ce premier album produit par Phil Spector et déjà encensé par les critiques. La complexité qui s’en dégage en fait un disque presque futuriste, composé de bruits et de sons psychédéliques en tous genres. L’ensemble est pourtant d’une grande cohérence, même avec des morceaux qui paraissent bordéliques au possible, comme l’instrumental Adult Education With Pregnant Denis Mortel.
S’il fallait situer Bitmap sur l’échelle musicale, ils seraient quelque part entre les Super Furry Animals et les Thrills. SFA d’abord, pour l’importance accordée à l’électro et les multiples bruits bizarroïdes, la touche humoristique quasi-systématique donnée aux morceaux, et les titres (dédier une chanson au merveilleux jeu de notre enfance Spyrograph, il fallait oser !). Bitmap constitue également une alternative aux Thrills en leur empruntant des tonalités légères, tendres, rassurantes dans lesquelles prédomine la guitare acoustique notamment sur le doux Don’t Be So Hard On Yourself.
Une mention spéciale pour Can You See The Sunrise, dont seule l’écoute vous ferait distinguer les premiers rayons du soleil même en pleine nuit, un peu de la même façon que les coquillages posés sur l’oreille rappellent le bruit de la mer.
En résumé, Alpha Beta Gamma s’impose comme un disque abouti, parfait pour se relaxer (sans être endormant) comme pour se divertir (sans jamais tourner au ridicule) !