Death In Vegas

3 ans, c'est le temps qu'il a fallu attendre pour que ces génies (j'ose utiliser ce mot pour les décrire, ne m'en voulez pas) de l'electro-rock nous sortent cet album. Moi et DIV, c'est une histoire qui démarré sur le second album, découvert quelques jours après sa sortie dans des circonstances que la morale et la loi m'interdisent d'étaler ici. Le groupe de Richard Fearless et Tim Holmes concrétisaient alors pour moi une espèce de fusion avec le rock et les rythmes electro que l'on retrouve chez Archive ou les Chemical Brothers. 'The Contino Sessions' était alors pour moi 'LE' CD de 1999, véritable bombe sonique avec des morceaux d'anthologie tels qu'Aïsha, Dirdge ou le surpuissant Flying. Leur premier opus, Dead Elvis, avec des abord reagge m'avait moins impressionné.

Mais c'est donc sans hésitation et avec excitation que j'ai acheté Scorpio Rising, en septembre. Vu le niveau auquel j'avais élevé le précédent album, je ne peux que le comparer à ce troisième. 'The Contino Sessions' démarrait sur Dirdge, (chant funéraire anglais), ici ça part sur un moreau instru plus rock, assez speed, le ton est donné. On a pratiquement cette alternance rock/electro tout au long du CD, les morceaux 1-3-5-8 étant rock et 2-4-6-9-10 (je ne parle pas des 11 et 12, morceaux bonus disponible que sur certaines éditions du CD) plus planantes. La 7 reste un mystère, pur délire instru 100% electro.

Donc après la 1 qui démarre sur les chapeaux de roue, on enchaîne directement sur Girls, presque une vocalise, pas de paroles, juste le souffle d'une chanteuse, Susan Dillane. Ensuite on repart avec Hands Around My Throat, morceau qui est en fait le 1er single (gros scandale au sujet de ce morceau censé dénoncer des pratiques sexuelles extrêmes et dont la bonne morale argue que ce morceau en fait la promo et l'apologie). Morceau rock, samplé, resamplé comme ils savent si bien le faire (il faisait la fermeture de la setlist durant les concerts de 2002, sorte d'apothéose après 1h20 de show.). On retombe ensuite sur un morceau calme et entraînant (23 Lies) avec la superbe voix de Susan Dillane (que l'on entend sussurrer sur Girls.). Arrive mon second morceau préfère de cet album et pour moi, avant l'achat, ma plus grande appréhension : la collaboration avec Liam Gallagher, personnage sulfureux connu de tous. J'avais peur de ce que cela pouvait donner (et après avoir collaboré avec Iggy Pop sur Aisha dans The Contino Sessions, la relève était dure à trouver.). Mais ce putain de morceau, musique et paroles entièrement composées par Fearless/Holmes, où Gallagher pose juste sa voix est monumental. La voix colle parfaitement, le rythme est parfait, mais c'est vrai que ce morceau aurait très bien pu figurer sur un album d'Oasis sans dépareiller. On enchaîne ensuite sur Killing Smile, avec en guest la magnifique Hope Sandovale au chant (ex Mazzy Star.). Morceau calme, reposant, placé entre Scorpio Rising, production oasisienne et Natja, pure livraison electro. Ensuite Paul Weller nous engage dans un revival folk sur 'So You Say You Lost Your Baby'. Puis sur Diving Horses, Dot Allison, nous ramène à des morceaux tels que Killing Smile ou Girls, calmes et posés. Pour finir, ce qui pour est pour moi la meilleur de cet album et ce qui se rapproche de le plus de l'album précédent, Help Yourself. Comme précédemment, la voix d'Hope Sandoval y est parfaite et le morceau entraînant, qui monte en puissance tout au long de ses 10min. Il me rappelle ce que j'avais tant aimé dans Flying et ce qui m'avait fait tellement adorer 'The Contino Sessions'.

En fait, pris séparément, tous les morceaux sont bons, très bons même, les guests sont parfait. Cependant, cet album n'a pas l'homogénéité de 'The Contino Sessions'. Il part dans toutes les directions, les morceaux allant du psychédélisme, new wave, pop-rock, folk, electro et techno sans véritablement se rencontrer. Chaque chanson aborde un style différent et comme certains l'ont écrit, ceci ressemble plus a une compile de "on sait faire" ou "on aime" qu'à un album homogène et suivi. Ca laisse le même goût qu' après un échantillon, on reveut ce que l'on a aimé et on regrette certain morceaux.

Pour conclure, c'est un achat sans crainte pour ceux qui aiment Death In Vegas et les guests de cet album. Pour ceux qui veulent réellement découvrir DIV, je leur conseillerais 'The contino sessions' ou alors de commencer l'écoute de 'Scorpio Rising' par 'Help Yourself'.