Retour du
supergroupe venu tout droit de Brighton, Brakes. Au sein de la formation, la crème de l'indie rock anglais : Eamon Hamilton, bassiste de
British Sea Power reconverti chanteur pour la troisième occasion, Marc Beatty, basssiste de
The Tenderfoot, et les frères White, leaders de
The Electric Soft Parade, ici recalés à la guitare et la batterie.
Suite au succès de leur premier album,
Give Blood, réussi bien que trop éparpillé, Brakes ont réitéré leur coup l’année suivante, en 2006, sur un second opus tout aussi inspiré, spontané et éclectique. Trois ans après, voilà qu’ils nous reviennent après s’être occupés de leur formation respective (mention spéciale à British Sea Power à qui l'on doit le coup de maître
Do You Like Rock Music?, paru l'année dernière) avec ce
Touchdown dans la lignée de ses prédécesseurs.
A l’image de
Give Blood et
The Beatific Visions, ce troisième effort studio est irrégulier. De la country au punk en passant par les inévitables ballades pop,
Touchdown touche à tout sans jamais percer nulle part. On passe du correct (
Worry About It Later,
Oh! Forever) au très bon (
Hey Hey,
Crush On You), mais jamais l’auditeur se dit à un moment que le groupe serait meilleur en se contentant de tel ou tel genre. Brakes, dans leur diversité, finissent par ne plus surprendre, voire même parfois par lasser (les fastidieux
Don’t Take Me To Space (Man) et
Leaving England, l'inutile
Red Rag).
Loin d’être mauvais,
Touchdown n’est qu’une pierre de plus dans la fondation de leur
superbâtisse : Brakes ne font que surfer sur leur imprévisible et inattendu
Give Blood, n’offrant rien d’autre que ce qu’ils savent (très bien) faire. Au final, le groupe nous laisse un sentiment mitigé sur cet album réussi, bien qu’assez court et déjà entendu, digéré, oublié.