Chronique Album
Date de sortie : 20.04.2009
Label : Wrath Records
Rédigé par
Jimprofit, le 30 mai 2009
Le sixième album officiel de l’un des combos les plus anticonformistes et déjantés de la planète rock britannique est l’occasion de retrouver le producteur fétiche de feu This Et Al, à savoir le talentueux James Kenosha. Officiant désormais sous la forme d’un quatuor, The Scaramanga Six n’ont toutefois rien perdu de leur redoutable efficacité, enfonçant plus que jamais le clou dans le registre du punkrock vaguement symphonique et grandiloquent, comme ont su en produire par le passé les mythiques The Wildhearts.
Enchaînant les brûlots musclés et échevelés aux mélodies limpides et inspirées, à l’instar d’un exceptionnel Self Destruct qui frise la perfection sonique, ou encore le quasiment hardcore You Should Have Killed Me When You Had The Chance, la formation du West Yorkshire nous offre un foisonnement créatif rare. Nous en voulons pour preuve le troublant et hypnotique Misadventure ou encore le très gras et électrifié Back To School, lesquels ne sombrent jamais dans le cliché du morceau de rock nostalgique et passéiste.
En effet, The Scaramanga Six, depuis le subtil et chaotique Sophia In Blue, véritable chanson conceptuelle, jusqu’à la conclusion de l’opus, le sombre et un tantinet gothique Pink And Blue, fait preuve de la dernière inventivité, ne proposant jamais deux univers identiques. Il se paie même le luxe d’innover et de s’aventurer dans de nouvelles directions, à l’instar du rock progressif sur fond de mur de guitares saturées, comme en témoigne By-Product. En conclusion, Songs Of Prey est un véritable régal d’un bout à l’autre de ses quatorze plages, le point d’orgue étant le refrain brillantissime de la bluette au tempo moyen The Twentieth Of Hell, où la formation donne libre cours à toute sa sensibilité et son talent mélodique.