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Wave Machines

Wave If You're Really There

Wave Machines - Wave If You're Really There
Chronique Album
Date de sortie : 15.06.2009
Label : Neapolitan
15
Rédigé par Chloé Thomas, le 7 août 2009
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Nouvelle petite sensation jetable de l'été, Wave Machines tourne dans les festivals anglais et européens et séduit les petits qui le plébiscitent sur Bebo, avec de l'indie poptronica pile dans la vague. L'album résume à lui tout seul ce qu'est la variété : un condensé de choses à la mode (un fond électronique, des ornements avec les arpèges de Muse, les ambiances de Danny Elfman, les rythmes de Franz Ferdinand...) édulcorées et mélangées sans états d'âme.

Il faut dire que ce n'est pas ce qu'il y a de pire dans la variété : après tout, ça se danse, et c'est tout ce qu'on demande quand on est en vacances. Mais comme la folktronika d'un James Yuill, cette laptop music manque singulièrement de personnalité. Et que l'on n'aille pas nous dire que l'absence de charnel est une qualité essentielle de toutes les musiques électroniques : il n'y a qu'à écouter Lykke Li ou Matt Herbert pour se convaincre du contraire. Le problème ici, c'est que les blips et blops servent de cache-misère à une pop sans âme, mais pas assez cynique pour oser l'avouer.

Avec Carry Me Back To My Home, on a l'impression que le groupe cherche à retrouver l'émotion de certaines chansons des Beatles, dans des mélodies vaguement mélancoliques. Mais ils ratent leur but : tout ça est trop froid, manque de sincérité, de désir, de sentiments. Le minimalisme de Keep The Lights On peut séduire, mais demeure un peu trop poseur. C'est avec Punk Spirit que Wave Machines convainc le plus : ils trouvent là un peu d'énergie. Mais les paroles sont en elles-mêmes révélatrices : « Where is my punk spirit when I need it ? ». On se le demande.
Avec Wave Machines, comme avec tant d'autres, se lit en filigrane l'incapacité à entendre dans la musique populaire du passé (le punk en l'occurrence) autre chose qu'une référence pointant vers le cool par son nom seul, mais entièrement vidée de sa substance.Voilà qui rappelle le « Let's dance to Joy Division, and enjoy the irony » des Wombats.

Le problème avec la variété, c'est qu'elle n'est pas faite pour être écoutée de trop près : quand on s'y risque, on est vite un peu désabusé.
tracklisting
    01. You Say the Stupidest Things
  • 02. I Go I Go I Go
  • 03. Keep The Lights On
  • 04. Carry Me Back To My Home
  • 05. Punk Spirit
  • 06. The Greatest Escape We Ever Made
  • 07. Wave If You're Really There
  • 08. I Joined A Union
  • 09. The Line
  • 10. Dead Houses
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    Punk Spirit, I Go I Go I Go
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