Chronique Album
Date de sortie : 25.01.2010
Label : Family Recordings/Believe
Rédigé par
Aurélien, le 25 janvier 2010
A l’occasion de la sortie de Unicorn, premier album studio du trio electro pop Chew Lips, je promets que je ne mâcherai pas mes mots à leur sujet. Je vous l’accorde, avec un nom de groupe pareil, le jeu de mots était facile, mais ô combien révélateur de mon état d’esprit actuel, jonglant entre frustration et déception. Il faut bien le dire, après avoir passé et repassé l’objet sur tous les supports audio que j’avais à portée de mains, je ne peux que converger vers cette ultime conclusion personnelle : quel ennui !
Petit retour en arrière, il y a déjà un an de cela, Chew Lips faisaient pour la première fois parler d’eux en diffusant Solo et Salt Air, deux singles prometteurs dans le genre, récoltant par la même occasion un succès relatif outre-Manche et le droit de porter sur leurs frêles épaules la lourde étiquette « à suivre de près ». Sûr d’eux, dans l’intervalle, les trois musiciens se sont permis le luxe de ne pas inclure ces deux titres appréciés au sein de leur nouvelle création. Et donc, sans capitaliser sur leur réussite passée, ils repartent à zéro en nous proposant dix morceaux inédits.
Est-ce que le risque en valait la chandelle ? Visiblement non, car finalement c’est un groupe essoufflé que l’on retrouve, incapable de se renouveler sur une dizaine de chansons et qui n’arrive pas à nous enthousiasmer sur ne serait-ce qu’un titre.
En effet, leur son ne convainc guère en général. Une structure musicale simpliste et stéréotypée, de fades mélodies synthétiques aux relents façon dance mal placés, une voix mélancolique noyée dans une grisaille de samples électroniques nauséabonds, les conditions cadre nécessaires au bon déroulement d’une écoute du genre ne sont pas réunies.
Cependant, en persistant pour ne pas culpabiliser, il possible d'apprécier certains titres en particulier, à l’instar de Play Together et son refrain aguicheur ou encore Slick et ses bonnes intentions, mais peu importe car les trois londoniens tombent inexorablement dans le quelconque au bout du compte et n’arrivent guère à provoquer ce même entrain que d’autres vis-à -vis artistiques de la catégorie ont pu éveiller récemment. On pensera par exemple à LA ROUX ou encore à New Young Poney Club qui sont de la même espèce, et pourtant tout deux résolument plus rock dans l’âme et diablement plus inspirés que ces malheureux Chew Lips et leur insipide Unicorn, sorte de bête musicale menacée qui ne restera pas dans la légende.