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Erland And The Carnival - Closing Time
Chronique Album
Date de sortie : 25.08.2014
Label : Full Time Hobby
4
Rédigé par Amandine, le 28 août 2014
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En 2011, le duo constité de Simon Tong et Erland Cooper explosait les tops déjà consacrés de l'année avec leur splendide Nightingale. Se complétant parfaitement, les deux reprenaient avec brio les principes de la pop song mélancolique. Après une incartade avec The Magnetic North, c'est avec Closing Time que Erland And The Carnival décident de marquer cette rentrée musicale 2014. Le psychédélisme d'antan laissé de côté, les compères se concentrent vers une nouvelle approche plus personnelle et égo-centrée pour un rendu loin de ce qu'on leur connaissait jusqu'alors. Closing Time ou comment passer de la légèreté bucolique à l'introspection profonde.

Si les changements avec Closing Time sont fondamentaux, ils ne sont pas radicaux pour autant. En effet, Erland And The Carnival sont toujours aussi doués pour produire une pop lyrique made in UK que seuls les grands tels que Neil Hannon (difficile de ne pas penser à The Divine Comedy à l'écoute de Closing Time et sa voix grave et profonde) portent en étendard.
Contrairement à précédemment, Erland Cooper et Simon Tong ont préféré coopérer à la fois pour les paroles et la musique et il semblerait que les barrières de la timidité étant levées, le résultat soit plus que concluant ; de cette collaboration est sortie une quarantaine de titres et c'est ici une dizaine qui a été retenue.

Plutôt que de se tourner vers des histoires folkloriques ou piocher dans la littérature, à l'image de Nightingale, ils tirent aujourd'hui de leurs expériences personnelles et ce « Closing Time ne marque pas le début de la fin mais plutôt une fin qui permet un nouveau début » comme l'énonçait Erland Cooper en interview. Il serait difficile de résumer un tel album mais l'articulation en deux temps permet de plonger dans deux facettes des compositeurs. Dans un premier temps, le lyrisme noir voit la voix grave de Cooper plonger dans les abysses d'une pop noire et mélancolique, à l'instar de I Am Joan ou la sublime Radiation. La voix prend de plus en plus de place, la noirceur gagne du terrain tandis que des crissements semblables à de vieux vinyles et un battement métronomique rythment le titre qui se termine sur un piano/voix où l'on imagine Erland s'échapper pour une session a cappella.

L'entrée est magistrale et la seconde moitié, définitivement plus gaie, ne nous fera pas mentir. Aux antipodes de la mélancolie d'entame, des titres tels que Birth Of A Nation ou They're Talking About You Again viennent flirter avec quelques effets électro et la voix est soutenue par des sampling inédits pour un groupe jusqu'à maintenant très classique dans sa conception.
Daughter clôt ce troisième chapitre de Erland And The Carnival dans un moment de pure douceur, la voix d'Erland Cooper prenant de plus en plus d'espace jusqu'à laisser place au chant des oiseaux.

Personne ne nous dit comment l'histoire se termine mais reste à espérer que le prochain tome sera tout aussi excitant que celui-ci.
tracklisting
    01. Closing Time
  • 02. Wrong
  • 03. Quiet Love
  • 04. I Am Joan
  • 05. Radiation
  • 06. Is it Long 'til It's Over ?
  • 07. Birth Of A Nation
  • 08. That's the Way it Should Have Begun (But It's Hopeless)
  • 09. They're Talking About You Again
  • 10. Daughter
titres conseillés
    Radiation, Closing Time
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