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The Automatic

Tear The Signs Down

The Automatic - Tear The Signs Down
Chronique Album
Date de sortie : 08.03.2010
Label : Armoured Records
3
Rédigé par Aurélien, le 14 mars 2010
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Marqué à tout jamais par le son énergique de Not Accepted Anywhere, triomphal premier effort studio de The Automatic dans sa configuration initiale et par sa flopée de titres remarquables tels que, entre autres, les Raoul, Recover ou Monster, il n’est pas si facile de formuler un avis sur un nouvel album de The Automatic. En effet, depuis le départ de l’excentrique clavier Alex Pennie et le remplacement de ce dernier par l’ancien Yourcodenameis:milo, Paul Mullen, le groupe n’a vraiment plus rien à voir avec l’essence même de ce qu’il était quatre ans auparavant, ne gardant plus qu’un nom comme vestige de son passé.

Ajoutez à cela, un deuxième album décevant car sonnant indéniablement différent, intitulé This Is A Fix, passé presque complètement inaperçu il y a deux ans de cela et voici le retour dans les bacs, cette année, des quatre musiciens sous leur propre label nommé Armoured Records. C’est donc une nouvelle structure, faite sur mesure, pour accueillir Tear The Signs Down, la nouvelle création du groupe qui est placée sous le signe du renouveau. Dès lors, et si on arrêtait de juger le groupe The Automatic pour ce qu’il était, c’est-à-dire de le comparer constamment avec lui-même et qu’à la place, on faisait table rase, laissant de côté son illustre nom et donc son lourd héritage, considérant la formation comme débutante ?
La démarche semble judicieuse pour savourer comme il se doit les onze compositions inédites formant l’intriguant disque. Originaux, inspirés et suffisamment bien écrits, les titres plaisent et se montrent facilement accessibles de prime abord. Découvert en avant-première, l’accrocheur single Interstate, relativement bien accepté à sa sortie, joue toujours les premiers rôles à l’écoute de l’ensemble et peut être mis en relation avec l’excellent Tear It Down et le prometteur Cannot Be Saved. Les riffs de guitare sont bien présents, les mélodies sont entêtantes et la voix puissante de Rob Hawkins se mêle à merveille avec le chant du guitariste.

Mais ces trois pistes semblent représenter plutôt l’exception que la règle et ne sont donc pas forcément représentatives de la récente tournure sonore prise par Tear The Signs Down où l’inversion vocale des rôles est remarquée et remarquable. Les deux chanteurs ne font plus qu’un, brouillant les pistes et confondant les us et coutumes du groupe. Pour étayer ces propos, on soulignera par exemple le dynamique Run And Hide dans lequel on fait la découverte du chant relativement haut-perché du nouveau musicien venu, l’étonnant Can I Take You Home et sa basse solide ou encore la bizarrerie de l’album, les quatre-vingt-dix secondes emocore du très différent Something Else.
Ainsi, sans révolutionner le microcosme britannique, Tear The Signs Down a le mérite de faire mieux que son prédécesseur, recelant indubitablement quelques réussites musicales appréciables, mais surtout, une très bonne surprise intitulée High Time, sorte de morceau hors du temps délivré tout en crescendo, envoûtant à souhait, délicat et enjoué, où la douceur du clavier s’oppose à la passion des cordes dans un tumulte extatique. En bref, une très belle réalisation.

Cependant, il faut être honnête. Après plusieurs écoutes, le sentiment dominant est que sans cet impressionnant dernier moment d’émotion sonore, ce troisième album des gallois de The Automatic,répétitif, aurait déjà été contraint au silence forcé depuis quelque temps.
tracklisting
    01. Insides
  • 02. Interstate
  • 03. Cannot be Saved
  • 04. List
  • 05. Run And Hide
  • 06. Sweat Heat Noise
  • 07. High Time
  • 08. Race To The Heart Of The Sun
  • 09. Can I Take You Home
  • 10. Something Else
  • 11. Tear It Down
titres conseillés
    High Time, Tear It Down, Run And Hide, Interstate
notes des lecteurs
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