logo SOV

The Automatic

Paris, Boule Noire - 10 novembre 2006

Live-report par Fab

Bookmark and Share
Après les Kaiser Chiefs l'année passée, et en attendant Alterkicks ou Pull Tiger Tail en 2007, la dernière révélation en date du label B-Unique, The Automatic, se produisait cette semaine à la Boule Noire de Paris à l'occasion de sa première venue en France dans le cadre du festival des Inrockuptibles. Trop occupé à se déchaîner au son des Kooks, et sans doute également à rentrer chez ses parents en raison de l'heure avancée du début de la soirée, le jeune amateur de rock parisien n'a pas daigné faire le déplacement, laissant le soin à un public plus mature et presque inhabituel de remplir la salle du boulevard Rochechouart. Rien qui ne puisse prévenir la soirée d'être finalement complète toutefois.

Il est ainsi minuit passé lorsque les quatre gallois, chaleureusement acclamés, effectuent leur entrée en scène. La première impression visuelle laissée est surprenante : ces quatre avortons, à peine sortis de l'adolescence, sont-ils vraiment les nouveaux héros de la jeunesse anglaise ?
Les premières notes d'Easy Target apportent pourtant bel et bien une réponse sans appel. Sur scène, The Automatic parviennent à déployer une énergie admirable à un rythme soutenu, sans la moindre baisse de tension durant les quarante courtes minutes de leur prestation. Mieux encore, les rares titres décevants de l'album Not Accepted Anywhere prennent une dimension nouvelle et irrésistible. L'ensemble du public est conquis en l'espace de quelques minutes et nombreux sont ceux à se déhancher et sauter au son des Raoul, Monster, By My Side ou Keep Your Eyes Peeled pour ne citer que quelques titres.
L'attitude scénique du groupe est au diapason de l'ambiance créée, et l'incroyable sauteur-crieur qu'est Alex Pennie, auquel on aurait presque souhaité adjoindre une camisole de force, assure le show à lui tout seul en bondissant aux quatre coins de la scène tout en assurant avec efficacité son rôle de claviériste et quelques percussions. C'est ce même Alex que le public retrouvera quelques minutes plus tard en frontman de luxe sur une délirante reprise du titre Gold Digger de Kanye West, à l'occasion de laquelle un technicien vient prêter main forte au groupe à la basse tandis que Rob Hawkins prend quant à lui possession... d'une flûte ! Hâletant, le groupe enchaînera par la suite That's What She Said puis Recover avant de laisser la salle béate d’admiration, sans laisser le moindre espoir d'un rappel alors que les lumières de la salle se rallument immédiatement.

Rester de marbre face à une telle démonstration était à l'évidence impensable. La puissance dégagée par le quatuor, combinée au sentiment de folie engendré par un rythme frénétique, feront à n'en pas douter de The Automatic une des révélations scéniques des mois à venir.
setlist
    Easy Target
    Keep Your Eyes Peeled
    Raoul
    Team Drama
    On The Campaign Trail
    Seriously... I Hate You Guys
    Monster
    By My Side
    Gold Digger
    You Shout You Shout You Shout You Shout
    That's What She Said
    Recover
Du même artiste