The Automatic

Tombés dans un relatif anonymat l'année passée suite à l'échec tant commercial que critique de leur second album, les gallois de The Automatic redémarrent de plus belle avec un single inédit en amont de l'arrivée dans les bacs de leur troisième album en février 2010. Un retour précipité au premier abord, mais maîtrisé à l'écoute d'Interstate.

Si This Is A Fix constituait dans le courant de l'été 2008 un nouveau départ suite à l'absence dommageable du déjanté claviériste Alex Pennie, le quatuor reconstitué avec l'arrivée de Paul Mullen (ex-Yourcodenameis:milo) semble à présent avoir trouvé une nouvelle dynamique pour enfin repartir de l'avant. Non pas que l'évolution musicale soit notable ou que le groupe ne parvienne subitement à justifier son statut de groupe à singles, mais Interstate symbolise un savoir-faire certain dans le domaine de l'accroche à la première écoute. Une qualité ayant fait le succès des Raoul, Monster ou Recover à une époque pas si éloignée du temps présent... mais quelque peu absente sur le second effort studio du groupe.
Sur ce nouveau single, Rob Hawkins et Paul Mullen partagent les joutes vocales de la meilleure des manières, en alternant leurs prises de pouvoir respectives pour imprimer un rythme soutenu à un titre reposant sur une base tout aussi punk que power pop. Certes la musique de The Automatic conserve toujours cet aspect « radio friendly » pouvant tout autant rebuter une frange du public qu'attirer celle appréciant un rock facile d'accès, mais Interstate se place ici en descendant très honnête de ses illustres prédécesseurs. Une réussite incombant sans doute en partie à Richard Jackson dont la production s'avère parfaitement adaptée à l'univers du quatuor.

Le temps de faire taire leurs détracteurs n’est pas encore venu pour The Automatic, mais l’espoir suscité par un nouveau single réussi et accrocheur mérite d’être souligné en vue de la sortie imminente de Tear the Signs Down.