Funeral Suits

La très jolie pochette de ce Lys dans la vallée et le côté sombre du nom du groupe m’ont tout de suite accroché. J’aurais néanmoins dû me méfier et me rappeler de toute la jeune scène fan de vampires et autres fadaises émo-juvéniles. Car malheureusement, la musique de Funeral Suits ne convainc pas tant les anglais passent pour un un groupe qui a trop écouté des groupes qui ont écouté The Cure.

Les grosses guitares et la voix éraillée cachent mal un manque d’inspiration et de mélodies derrière une batterie trop binaire et un mur du son cache-misère. Le maçon derrière l'édifice s’appelle pourtant Stephen Street. Le monsieur de 62 ans a de jolies références (The Smiths, Blur, Kaiser Chiefs, The Subways) derrière lui, mais il ne parvient pas à lui seul à faire décoller un disque trop anticipé.

Avant ce premier album, les quatre Irlandais auraient pu et du sortir deux EPs honnêtes avec la poignée de très bons titres qu’ils ont déjà à leur répertoire. Sur un titre comme Hands Down, le groupe montre le meilleur de lui-même, à la fois dans les mélodies de guitares hypnotisantes, la voix fantomatique du chanteur et, sur la fin, une montée en puissance avec une rythmique plus pop et noisy. All Those Friendly People, quant à lui, montre une autre facette plus sautillante et entrainante qui ferait aussi bonne figure de single sur un ton de danse macabre.

Ces deux titres ne sauvent malheureusement pas ce Lys qui va vite faner, une image morbide qui sied bien au mal être adolescent de ce disque.