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Errors

New Relics

Errors - New Relics
Chronique Album
Date de sortie : 08.10.2012
Label : Rock Action Records/PIAS
25
Rédigé par Dorian, le 18 octobre 2012
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Tout juste neuf mois pour accoucher de ce mini album intitulé sobrement New Relics. Décidément, le quatuor écossais a un sens du rythme très prononcé. Un nouveau-né donc, mais un nouveau disque qui peut déstabiliser au premier coup d’œil. C'est en effet quand Bloc Party choisit l'hommage appuyé aux guitares criardes de leur adolescence qu'Errors persévèrent dans les machines, les claviers et les modes d'emploi. Mais tout cela est-il bien raisonnable ?

Même si quelque peu mis au placard depuis sa sortie en janvier, Have Some Faith In Magic, leur dernier album en date, avait su séduire par son immédiateté et briller par la présence de quelques titres démoniaques, Pleasures Palaces en tête. Une tout autre atmosphère de ce que le groupe nous présente ici durant la grosse demi-heure de ce mini album. Si leur culte pour les claviers n'est plus à prouver et se démontre encore un peu plus, l'exploitation de ces machines tranche, elle, avec les bonnes habitudes et leurs derniers travaux. La contemplation est de mise, pour ne pas dire la monotonie.

Difficile cependant de blâmer le groupe sur ses nouvelles compositions, cela reste du Errors dans le texte, à savoir que ça sonne, mais il manque un battement, un rythme, tout simplement un pouls que seul le titre Hemlock tente péniblement d’insuffler au disque. A contrario de Grangehaven qui ennuie rien qu'à la lecture de son titre, ou Ammaboa Glass qui fait dans la surenchère tribale 80's et, une fois de plus, dans l'anecdotique.

On ne voulait sans doute pas y croire. On voyait poindre les signes avant-coureurs d'une baisse de régime, d'une ringardise trop assumée, ou plus simplement d'un manque de recul sur le travail effectué. Jusqu'ici, tout était maîtrisé. Sauf qu'aujourd'hui, la tête dans le guidon, les yeux rivés on ne sait trop où, Errors pêchent par précipitation et sans conteste par une envie de trop bien faire. Alors l'amour peut parfois rendre aveugle, oui, mais pas à ce point. S'il fallait conclure, et il le faut, on pourrait comparer ce New Relics à un jus d'orange sans vitamine C. Aussi vite avalé, aussi vite oublié.
tracklisting
    01. Engine Homes
  • 02. Ammaboa Glass
  • 03. Relics
  • 04. Grangehaven
  • 05. Hemlock
  • 06. Gros-Bon-Ange
  • 07. White Infinity
  • 08. Pegasus
titres conseillés
    Hemlock, White Infinity
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