Chronique Album
Date de sortie : 08.04.2013
Label : Cherry Red Records
Rédigé par
Jean-Christophe Gé, le 7 avril 2013
Il y a des groupes qui splittent, d’autres qui disparaissent et certains dont le statut est incertain. The House Of Love s’étaient séparés en 1993, les égos rongés par la drogue. Reformé pour un album et quelques dates il y a huit ans, le groupe se protège de lui-même et du stress des tournées dans un sommeil semi contrôlée. En fin d’année dernière la formation s’est retrouvée pour écrire et enregistrer rapidement une dizaine de titres.
She Paints Words In Red est un album de pop pur jus, un registre que le groupe maitrise et que ses membres peuvent jouer les yeux fermés. Sans sombrer dans la facilité ou la démonstration de style, ils ont pris soin d’ajouter des détails qui différencient la chanson fade de la chanson simple et touchante. Pat Collier, un vieux complice du groupe, a particulièrement soigné la production. Un son actuel qui porte quand même la signature des années 90, à la fois très propre et un peu crade dans les voix qui chuintent et les guitares compensées qui saturent sans faire trop de bruit.
Tous les morceaux tournent autour des trois minutes, le format de l'époque où les radios passaient de la musique, des nouveaux groupes et plusieurs singles issus d’un même album, l’époque où les groupes avaient le temps de se faire un nom sans avoir besoin de remplir des Zéniths. C’est un album fait pour le plaisir, pas pour l'argent ni pour un message à délivrer au monde. La plupart des chansons sont joliment insignifiantes, on n’attend rien de plus de la pop que de partager un bon moment.
Meilleure représentante des ballades pop du groupe, The Problem In Mind séduit tout particulièrement avec une seconde couche qui donne plus de relief à la chanson. Autre titre qui se distingue, PKR est une nouvelle version de Purple Killer Rose, une face B de 1991. Ce morceau chargé de tension justifie à lui seul l'écoute de l’album.