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Eagulls

Eagulls

Eagulls - Eagulls
Chronique Album
Date de sortie : 03.03.2014
Label : Partisan Records
45
Rédigé par Amandine, le 3 mars 2014
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Comme point de départ, un scénario somme toute relativement banal : des gamins tout droit sortis de la brumeuse Leeds, une envie de faire de la musique. Lors d'un festival, un peu éméchés, ils décident de monter un groupe et c'est le début de l'histoire d'Eagulls. Depuis leurs premiers pas, ils ont parcouru beaucoup de chemin et ont su se faire remarquer jusque de l'autre côté de l'Atlantique allant jusqu'à jouer, il y a quelques semaines, dans le « Late Show with David Letterman ». Après avoir sorti plusieurs EPs et singles, Eagulls s'attellent enfin à l'album, dans la lignée de ce qu'ils nous avaient laissé découvrir avec leurs derniers titres en date.

Leur recette magique ne relève pas de l'alchimie et Eagulls ont préféré la simplicité et l'efficacité au reste. Dans un tonnerre de reverb', les dix titres s'enchaînent tout naturellement.
L'histoire commence dans une déflagration ahurissante, là où s'invite une batterie martiale ; là-dessus surgit une voix d'outre-tombe hurlant sur un refrain accrocheur répété ad lib., trahissant l'anxiété et le mal-être, la maladie ou l'usage de drogues, le tout sur un fond brut et rugueux. Cette entrée en matière pourrait être celle d'un Unknown Pleasures et sur scène, George Mitchell soulève la comparaison sans jouer le mimétisme. Cependant, il ne s'agit pas ici d'un album surgi d'un Manchester de la fin des années 70 mais bel et bien d'un album datant de 2014.

Durant la dizaine de compositions, Eagulls déroulent une rage à peine contenue, à mi-chemin entre le grunge et le post-punk ; ils empruntent à leurs aînés, et certains leur reprocheront probablement un manque de nuance, mais les p'tits gars ne sont pas là pour ça. A la manière d'un Nirvana 2.0, ils marquent un grand coup en utilisant une recette simplissime connue depuis la nuit des temps. Allant à l'essentiel, ils réussissent à garder l'auditeur sous tension et à chaque titre, une impression de jouissance nous envahit, répétant un « ce titre est définitivement le meilleur de l'album » jusqu'à la fin.

Aucun temps mort : de Nerve Endings à Possessed en passant par Tough Luck, où George crache son refrain dans un ultime souffle, Eagulls font preuve d'une maturité et d'une décontraction qui devrait faire de ce premier album éponyme l'un des grands moments de cette année 2014.
tracklisting
    01. Nerve Endings
  • 02. Hollow Visions
  • 03. Yellow Eyes
  • 04. Tough Luck
  • 05. Amber Veins
  • 06. Possessed
  • 07. Footsteps
  • 08. Fester/Blister
  • 09. Opaque
  • 10. Soulless Youth
titres conseillés
    Nerve Endings, Possessed, Tough Luck
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