Summer Camp

On dit souvent jamais deux sans trois, mais dans le cas présent, on aurait peut être-préféré que le duo anglais Summer Camp s'arrête au second numéro... Car en sortant cette année son troisième opus, deux ans après un disque éponyme paru en 2013, le groupe emmené par Elizabeth Sankey et Jeremy Warmsley - couple à la vie - semble avoir perdu un peu d'inventivité.

Si certaines chansons restent irrémédiablement efficaces dans leurs mélodies et leurs refrains lumineux, comme en témoigne le single disco-pop Bad Love, et ses guitares distordues en arrière toile, beaucoup d'entre elles s'engouffrent dans une production et une interprétation quelque peu consensuelles (Horizon) et plutôt fades.

Quelques titres sortent du lot (Beautiful, Run Away), mais ce disque, - que le duo a décidé de produire lui même après avoir fait appel à Steve Mackey (Pulp) et Stephen Street sur ses précédents albums (Welcome To Condale en 2011 et Summer Camp en 2013), manque littéralement de poigne et de panache pour accrocher totalement (If You Hate Me).

D'amour, il est majoritairement question dans ces pop-songs qui puisent dans le son synthétique des eighties (Everlasting), mais ne parviennent pas à se distinguer. On y croise aussi des ballades légèrement électriques, comme Angela, digne d'un générique de sitcom adolescente pas folichonne, quelques rares titres up-tempo (l'entraînant Keep Up) et des rythmiques qui tentent tant bien que mal de groover sur des (longs) textes souvent clichés.

Flirtant avec The Raveonnettes sur Drive Past My House, les Londoniens ont ici manqué leur cible. Dommage.