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65daysofstatic

No Man's Sky : Music For An Infinite Universe

65daysofstatic - No Man's Sky : Music For An Infinite Universe
Chronique Album
Date de sortie : 05.08.2016
Label : Laced Records
4
Rédigé par Julien Soullière, le 9 août 2016
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65daysofstatic éprouvent décidément une fascination obsessionnelle pour l'espace et ce qui s'y rattache. Après avoir mis en musique les pérégrinations du botaniste Freeman Lowell, et ce plus de trente ans après que ses aventures cosmiques n'imprègnent les écrans de cinéma (Silent Running), les britanniques ont accepté de signer la bande originale du titre SF No Man's Sky, excitation vidéo-ludique du moment qui promet aux joueurs de partir à la conquête de l'espace et des milliers de planètes qui le composent. Si le cas d'étude n'a rien de surprenant, reste à savoir si les auteurs de We Were Exploding Anyway ont livré un album aussi maîtrisé que son sujet est inspirant.



Bonne nouvelle : si l'on met de côté les six soundscapes additionnelles - des combinaisons de sons qui constituent l'ambiance sonore d'un jeu, et qui tiennent plus du bruitage que de la musique - No Man's Sky : Music For An Infinite Universe est un disque dont l'existence ne tient pas qu'aux images qu'il est censé habiller. En d'autres termes, étiqueté « bande originale » ou non, il constitue un album à part entière dans la discographie de 65daysofstatic. Les game addicts s'inquièteront de savoir comment tout ceci trouvera réellement sa place une fois le jeu lancé, les autres accepteront de faire sans réponse.

Constellé de dix compositions qui sont autant de petits univers post-rock à découvrir, No Man's Sky : Music For An Infinite Universe n'est pas un concept album au sens strict du terme. Mais si 65daysofstatic ne sont pas tombé dans le cliché SF (orgues belliqueux, chœurs d'église et autres claviers pouêt-pouêt), n'en reste pas moins que leur nouvel opus se maintient en terrains connus, en ce sens où il s'inscrit dans la droite lignée des travaux entrepris par les Anglais depuis un peu plus de dix ans maintenant. Pêle-mêle, on croise ici des percussions frénétiques (Blueprint For A Slow Machine), des fulgurances électro-dark (Monolith), un piano continuellement sur la brèche (Escape Velocity), des guitares carnassières (Red Parallax), bref, tout ce qui fait le sel de la formation originaire de Sheffield. Alors, si la sauce prend si bien, c'est que le groupe possède un sens mélodique incontestable, de même qu'une manière bien à lui, et toute à fait élégante, de faire poindre l'émotion. Aussi, il lui arrive de faire preuve d'un réel talent à l'heure d'enchevêtrer les ambiances et de gérer les alternances entre sons et silences (Blueprint For A Slow Machine).

En définitive, No Man's Sky : Music For An Infinite Universe est une très belle pièce et, mieux encore, le disque nous réconcilie avec les bandes originales charpentées par la scène indépendante britannique. Passé le superbe Wild Light, peut-être aurions nous simplement souhaité de 65daysofstatic qu'ils dynamisent un peu plus encore leur marché de niche. Qu'ils profitent de l'expérience pour s'aventurer un peu plus loin, et, définitivement, extirper leur épingle du jeu.
tracklisting
    CD1 : Titles
  • 1. Monolith
  • 2. Supermoon
  • 3. Asimov
  • 4. Heliosphere
  • 5. Blueprint For A Slow Machine
  • 6. Pillars Of Frost
  • 7. Escape Velocity
  • 8. Red Parallax
  • 9. Hypersleep
  • 10. End Of The World Sun
  • CD2 : Soundscapes
  • 1. NMS_exteriorAtmos1 / False Suns
  • 2. Tomorrow / Lull / Celestial Feedback
  • 3. Departure / Shortwave / Noisetest
  • 4. temporalDissent / ascension_test1 / koaecax
  • 5. Borealis / Contrastellar
  • 6. Outlier / EOTWS_Variation1
titres conseillés
    Supermoon, Blueprint For A Slow Machine, End Of The World Sun
notes des lecteurs
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