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The Amazons

The Amazons

The Amazons - The Amazons
Chronique Album
Date de sortie : 02.06.2017
Label : Fiction Records
4
Rédigé par Louise Beliaeff, le 26 mai 2017
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Après plusieurs EPs, les quatre britanniques de Reading se jettent dans le grand bain avec un premier album. Biberonné par Queens Of The Stone Age, Foo Fighters, Nirvana, Rage Against The Machine, Green Day ou System Of A Down, le groupe s'est forgé une identité rock/punk/pop. L'album éponyme ne laisse pas de répit, seul un morceau, Palace, fait office de ballade : jack débranché, pour un unplugged piano/voix... surprenant.

Dès les premières secondes, l'auditeur se heurte à un mur du son : les guitares dominent l'espace sonore. Pas de fioritures, la batterie et la voix de Matt Thompson se partagent le reste du spectre sonore. On est intrigué par ce chant qui parvient à se hisser au dessus de la mêlée, félicitations à l'ingénieur du son.
L'album est un concentré de riffs de guitares saturées, de mélodies lancinantes, de breaks de batterie puissants. Le caractère légèrement teenage que l'on peut retrouver dans Green Day ou Queens Of The Stone Age ressort à certains moments, les structures, les mélodies de voix confirment le fait que The Amazons est un groupe au fort potentiel.

Coup de coeur pour In My Mind et Black Magic, le riff des guitares ultra efficace reste en tête. Les patterns rappellent ceux de Rage Against The Machine par leur puissance, le rythme syncopé qui déstabilise l'oreille. Les membres du groupe sont des mélomanes, les mélodies sont à la fois accessibles, mais il faut plusieurs écoutes pour se les approprier, ce qui redouble notre plaisir.
Burn My Eyes, second morceau du disque, propulse un hard rock moderne, les guitares tabassent, seul l'interlude à la guitare sèche permet de respirer quelques secondes. Quand on vous parlait de teenage rock, Junk Food Forever en est l'exemple, mais pas de dénigrement, le groupe ne tombe pas dans la facilité de la structure pop de base, ils nous surprennent souvent avec un solo bien senti ou un pont.

On sent l'influence de leur compatriotes britanniques, Bloc Party, dans Ultraviolet. Entre pop et punk, gain poussé au maximum, la voix de Matt Thompson a parfois des accents proches de ceux de Kele Okereke. Petit bémol pour Holy Roller, qui sonne déjà entendu, plus pop, et moins intéressante tant au point de vue mélodique que rythmique.
La chute de l'album : Palace, un morceau que l'on attendait pas dans cet album, un piano/voix à la Kodaline. Sympathique, calme, mais qui n'a peut-être pas sa place à côtés des dix autres titres rock, tant le contraste est grand. On se demande si c'est bien toujours The Amazons que l'on écoute.

Ils avaient joué sur la scène BBC Introducing au fameux festival de Reading, dans le Berkshire. Ils seront cet été au Republic stage, superbe progression pour des talents émergeant en 2015. Après la Mécanique Ondulatoire en février, puis la première partie de You Me At Six en mars, on attend les quatre anglais au Point Ephémère à Paris en novembre pour un prochain concert. Ce sera l'occasion de célébrer ce bel ouvrage produit par Catherine Marks, signé par Fiction Records, enregistré durant l'été 2016.
tracklisting
    01. Stay With Me
  • 02. Burn My Eyes
  • 03. In My Mind
  • 04. Junk Food Forever
  • 05. Raindrops
  • 06. Black Magic
  • 07. Ultraviolet
  • 08. Little Something
  • 09. Holy Roller
  • 10. Something In the Water
  • 11. Palace
titres conseillés
    In My Mind - Black Magic
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