Chronique Album
Date de sortie : 22.09.2017
Label : Cooking Vinyl
Rédigé par
Claire, le 4 octobre 2017
Avec la régularité d'une horloge suisse, Reverend And The Makers reviennent, deux ans après Mirrors, avec leur sixième album The Death Of A King et signent ainsi les dix ans de leur premier effort avec douze titres à la fois inclassables et instinctivement classiques.
Le groupe de Sheffield, mené par Jon McClure, était revenu il y a quelques mois avec un premier single Too Tough To Die, facilement adoptable par leurs fans, suivi par Auld Reekie Blues, accompagné d'un clip homemade, avec le groupe en version déjantée de Procol Harum, époque A Whiter Shade Of Pale - les chemises à jabots remplacées par des ponchos de touristes en vacances en Thailande. De quoi laisser dubitatifs ceux qui s'attendaient à un album à grosses guitares post-britpop.
The Death Of A King ouvre avec Miss Haversham, titre assez sombre, et enchaîne avec le fameux Auld Reekie Blues, sur lequel on retrouve de larges influences sixties, plus The Zombies que The Rolling Stones. Car ces douze titres mélangent allégrement clins d'oeil appuyés au White Album des Beatles, gros son fédérateur à base de guitares et d'attitude de branleur que sait si bien jouer le groupe, instrumental asiatisant et électro-pop.
Ainsi Carlene, Black Cat ou encore Flowers, en duo avec Laura McClure, balancent entre psychédélisme assumé et foutrement bien joué et balade au piano façon Honey Pie. Ils alternent avec Bang Saray, instrumentation à base de rythmes ethniques et de violons, une sorte de bande son pour un magasin Nature et Découvertes, qui déciderait de se mettre à vendre de la Leicestershire sauce et de la Marmite. S'ajoutent à ce bazar très organisé Too Tough To die, Autumn Leaves ou encore What Monkey See Monkey Do qui vont forcément plaire aux fans d'Oasis ou de Kasabian. ce dernier titre sentant d'ailleurs le Gallagher, aîné et cadet, à plein nez. Puis, saupoudrés par ci, par là, Juliet Knows, ballade acoustique ou Boomerang, electro-pop répétitive.
Reverend And The Makers sont, dans leur branche, les intellos pas présomptueux et carrément cools que les autres aimeraient égaler et ils offrent à nouveau un album exemplaire, d'une qualité indéniable, qui devrait servir d'unité de mesure pour la génération rock à venir.