Après s’être fait voler son laptop contenant la quasi-totalité de son travail sur son prochain album, Hugo Manuel, AKA Chad Valley, a su prendre sur lui et repartir de zéro. Et, plutôt que recréer ce qu’il a perdu, l’anglais a décidé de prendre un virage à 180° et s’inspirer de l’électro pop des années 80, accouchant de cet
Imaginary Music, éloigné de tout ce que le monsieur a pu sortir depuis ses débuts.
Difficile de savoir si sans cet incident, Chad Valley aurait sorti un troisième album dans la continuité de son précédent,
Entirely New Blue. Il n’en reste pas moins que la déception se fait ressentir au fil des écoutes, l’artiste n’étant guère inspiré dans cette nouvelle direction empruntée.
Le disque débute sur
Hold Somebody, une longue plage à la dream pop assez anecdotique. A l’instar de l’ensemble de l’album, le titre offre une instrumentation électro relativement classique que l'on peine à différencier de tout ce que l’on a pu entendre auparavant...
On a ainsi, tout au long de
Imaginary Music, le ressenti d’avoir déjà écouté ces compositions maintes et maintes fois. Fort heureusement, quelques-unes savent plus ou moins se démarquer, à l’image de
Impartial et ses nappes de clavier dansantes, l’envoûtante
Unknown Ballad ainsi que les plus originales
Up Again et
Empire State.
Plus superficiel et ordinaire que
Entirely New Blue, ce troisième opus ne réussit pas à convaincre malgré une orientation musicale singulière et bienvenue. On ne désespère pas pour autant tant l’anglais sait rebondir et produire une musique fascinante comme il a pu le prouver par le passé.