logo SOV
Amusement Parks On Fire - An Archaea
Chronique Album
Date de sortie : 25.06.2021
Label : EGB Global
3
Rédigé par Emmanuel Stranadica, le 24 juin 2021
Bookmark and Share
Drôle de carrière que celle d'Amusement Paks On Fire. Le groupe de Nottingham officiait dans les années 2000 avec un son que l'on pourrait situer au croisement du shoegaze et de la noisy pop. Trois albums au compteur, dont un mini, et puis le groupe disparait de la circulation un peu après la sortie de Road Eyes en 2010. En 2017, le groupe revient. Le label américain Saint Marie records réédite Road Eyes dans une version Deluxe, ainsi qu'une poignée de singles, puis une compilation de raretés/inédits est éditée en vinyle en toute petite quantité l'année dernière par le label EGB Global. C'est aussi sur ce dernier qu'arrive donc le tout nouveau disque du groupe : An Archaea.

L'album démarre dans un vrai vacarme sonore. Les guitares rugissent un maximum et la batterie lourde contribue à accentuer cette puissance, le tout couvert d'une production plutôt musclée. Bref, Amusement Parks On Fire ne font pas dans la dentelle et, malheureusement, on a ce sentiment qu'ils en font même un peu trop, en ce début d'écoute. Old Salt peut rappeler Ride, avec un zeste de My Bloody Valentine pour le côté électronique qui vient se greffer aux autres instruments déployés. On aimerait juste conserver cette puissance mais dans un format plus direct, moins bidouillé.
La voix de Michael Feerick est également bien trop en avant et alourdit un peu plus le morceau. Autant dire qu'on est un peu déçu par ce démarrage sur les chapeaux de roue. No Fission ne nous réjouit pas davantage avec son côté limite métal. Finalement, on apprécie davantage le disque avec la plage instrumentale qui lui fait suite. Diving Bell fait office d'interlude entre deux morceaux et nous apaise d'un début d'album pour le moins lourdingue.

Il faudra encore patienter un peu, mais à partir de la moitié du disque, An Archaea va prendre une tout autre tournure. Aught Can Wait est beaucoup plus mesurée et finalement bien mieux dosée que les compositions précédentes. Entre mélancolie et noisy pop, la chanson de plus de six minutes fait enfin mouche et on reprend vraiment du plaisir à écouter ce disque. Boom Vang, malgré son torrent électrique, est également de bonne facture, mais on lui préférera de loin Atomised, plage plus tranquille mais qui met vraiment en valeur la qualité d'écriture de ce groupe. On comprend alors que c'est dans les moments où les Britanniques se font plus calmes que les compositions fonctionnent beaucoup mieux. Avec son début un peu suffocant, le morceau qui donne son titre à l'album est finalement plutôt réussi, tout comme Blue Room, conclusion, à nouveau de six minutes, d'un disque assez singulier.

Amusement Parks On Fire reviennent donc sur nos platines, une décennie plus tard, avec un album au démarrage fatiguant, mais qui gagne petit à petit en qualité. On n'ira pas jusqu'à parler de face-b parfaite mais celle-ci a vraiment le mérite de donner une tout autre dimension à un disque qui paraissait bien mal embringué. An Archaea est possiblement le début d'un bon retour du groupe britannique. Pour cela, attendons de voir la suite.
tracklisting
    01. Old Salt
  • 02. No Fission
  • 03. Diving Bell
  • 04. Breakers
  • 05. Aught Can Wait
  • 06. Gamma
  • 07. Boom Vang
  • 08. Atomised
  • 09. An Archaea
  • 10. Blue Room
titres conseillés
    Aught Can Wait - Atomised - Blue Room
notes des lecteurs
Du même artiste