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The Darkness

Motorheart

The Darkness - Motorheart
Chronique Album
Date de sortie : 19.11.2021
Label : Cooking Vinyl
4
Rédigé par Laetitia Mavrel, le 18 novembre 2021
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Vous cherchiez à vous vider la tête ? A évacuer tout ce qui vous encombre l'esprit avec du son jubilatoire qui n'invite à rien d'autre qu'à vous défouler, le tout avec classe ? Cessez les recherches, Motorheart est fait pour vous. Le retour des frères Hawkins est un véritable moment de bonheur, un shoot d'adrénaline saupoudré de hard glam qui n'a en rien perdu de son attrait, tant il est exécuté avec passion et non parodiquement comme on a pu entendre les mauvaises langues le clamer il y a déjà quinze ans quand apparaissaient les flamboyants The Darkness.

Ce nouvel album sonne comme une renaissance en dépit du fait que que les anglais les plus stylisés depuis les années 2000 n'aient jamais vraiment arrêté de produire depuis le sexy et alors très frais Permission To Land. Suite à une petite pause entre 2005 et 2012, trois albums se sont succédé depuis Hot Cakes qui lui-même revenait aux sources de ce qui a fait le succès du groupe : le rock à choucroute laqué et à paillettes, sur fond de gros riffs extrêmement saturés. Mais c'est pourtant dans la pénombre que sont restés ces disques, dès lors, on ne peut que se réjouir et ce dès les premières secondes de ce nouvel album studio dont on a vraiment besoin en ce moment.


La formule magique ne change pas : pratiquant le headbang toute chevelure dehors sur les ingrédients qui définissent son identité depuis le début, nous retrouvons dès Welcome Tae Glasgae tout le sel de The Darkness. Y sont également saupoudrés quelques sons étonnamment bien accordés de cornemuse vite noyés sous l'imposante lead guitare. La suite est une série de singles qui, bien que restant dans le cadre brillant à souhait de The Darkness, n'ennuient jamais. Vous trouverez toujours ce petit quelque chose qui rend la piste particulièrement addictive.
Plus les solos se rallongent, comme sur Motorheart, Nobody Can See Me Cry ou Eastbound, plus la fièvre nous prend car y domine toujours le falsetto de Justin Hawkins qui n'a pas varié d'un iota depuis quinze ans, toujours dans la justesse et sans trop d'excès. Le chant s'est allégé et on sent que Justin a laissé tomber l'insistance flirtant parfois avec la cacophonie de l'époque phare du groupe où son côté chic mais surtout choc l'avait mené à une sur-représentation devenue alors un poil agaçante.


Le groupe a défini cet album comme le plus secouant de tout ce qu'il a fait jusqu'à présent. On le constate de par le côté presque ingénu des titres qui tapent fort et dans le mille. On ne peut ici encore s'empêcher de songer aux célèbres références et influences qui fleurissent dans le son The Darkness, ce dernier s'accommodant parfaitement de son identité à 95% empreinte de hard rock rocambolesque dans ce qu'il représente de plus fantasque mais aussi de plus solide. Mais cela serait trop facile. Le disque se voit parsemé de morceaux qui s'ouvrent aussi sur des guitares plus stoner pour calmer le jeu avec quelques titres transpirants de sex appeal comme Sticky Situations. La voix de Justin Hawkins, en canon avec ses propres chœurs, y est d'une efficacité redoutable.

L'album est décliné sous un format classique composé des neuf premiers titres et d'une édition avec trois titres supplémentaires dont le « Queens Of The Stonien » You Don't Have To Be Crazy About Me... But It Helps et l'émouvant So Long, balade qui touche de par son côté épuré, le chant y étant parfaitement mis en exergue par la guitare acoustique.
Neuf ou douze pistes qui ne lassent pas. Preuve en est, le mode repeat permettant ainsi de s'enivrer littéralement de l'érudition de The Darkness. Le hard rock pur et dur, pour ne pas tomber dans la caricature, se doit d'être interprété avec rage et ferveur (forcément) mais avec subtilité pour que des mélodies émergent de ce raffut de tous les diables. Ajoutez à cela un bon gros sens de l'auto-dérision et un certain mauvais goût vestimentaire (forcément, encore), le tout enrobé par les fameuses vocalises de Justin Hawkins, et vous obtiendrez avec Mortoheart le disque qui réchauffera votre hiver et qui deviendra un must have de votre playlist.
tracklisting
    01. WELCOME TAE GLASGAE
  • 02. IT'S LOVE, JIM
  • 03. MOTORHEART
  • 04. THE POWER AND THE GLORY OF LOVE
  • 05. JUSSY'S GIRL
  • 06. STICKY SITUATIONS
  • 07. NOBODY CAN SEE ME CRY
  • 08. EASTOUND
  • 09. SPEED OF THE NITE TIME
  • 10. YOU DON'T HAVE TO BE CRAZY ABOUT ME … BUT IT HELPS
  • 11. IT'S A LOVE THANG (YOU WOULDN'T UNDERSTAND)
  • 12. SO LONG
titres conseillés
    Motorheart, Sticky Situations, It's Love Jim, You Don't Have To Be Crazy About Me ... But It Helps
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