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The Darkness

Interview publiée par Edina Tymp le 24 août 2012

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Sans prévenir et avec le dandysme anachronique qu'on leur connaît, The Darkness nous reviennent en ce mois d'août 2012 avec l'album Hot Cakes.

Nous avons rencontré le guitariste et le chanteur du groupe, la fratrie Hawkins, pour en savoir un peu plus sur ce nouvel opus après presque six ans d'absence. Leur ton drôle et parfois surréaliste nous rappelle qu'ils osent beaucoup et préfèrent rire de tout.

ouvez-vous nous expliquer pourquoi et comment vous avez décidé de vous reformer ?

Dan : A vrai dire, nous ne pouvons pas formuler de réponse à une telle interrogation, puisque nous avons toujours été ensemble. Après tout, nous sommes frères !
Justin : Oui, nous faisions toujours des "trucs de frères", même indépendamment l'un de l'autre, comme quand Dan est venu voir mon groupe British Whale à Londres. Les journalistes nous parlent de séparation mais il n'y en a jamais eu. Seulement, nous menons à nouveau un projet en commun : The Darkness. Nous avions commencé à écrire des chansons avec Dan, et au même moment Ed nous a recontactés, ayant eu vent de quelques rumeurs de reformation. L'aventure continue en 2012 avec lui et Frankie.

Au départ, votre reformation était-elle destinée à l'enregistrement d'un album ?

Justin : Nous sommes plutôt vieux-jeu, alors nous aimons l'idée d'un album complet. Mais nous connaissons l'incontournable recette d'un disque : il y a de bons titres... et d'autres moins bons. Les titres au travers desquels tout le monde passe sans s'y attarder. Nous voulions alors faire quelque chose d'inédit : un album sur lequel ne figurerait que de très bons titres, le parfait condensé de singles qui vont cartonner.

En parlant de chansons qui vont cartonner, parlez moi de l'enregistrement sur cet album de votre reprise d'un titre de Radiohead, Street Spirit (Fade Out) ?

Justin : En réalité nous avions déjà enregistré ce titre, au cours d'un live pour Radio 1, une radio en Angleterre qui nous avait précisément demandé de jouer une reprise. Nous avions donc choisi celle-ci de Radiohead. En réécoutant cette chanson je l'ai vraiment trouvée géniale mais nous ne l'avons jamais enregistré puisque nous préférions l'effet que produisait ce titre sur l'instant. Nous l'avons beaucoup joué durant nos tournées aux États-Unis et nous devons admettre qu'il fonctionnait très bien.

Pouvez-vous expliquer ce que signifie le titre de votre album ?

Justin : Évidemment le terme « hot » renvoi à quelque chose de sexuel, ce que Frankie aime particulièrement ! Enfin, c'est un sujet qui nous tient à cœur ! Mais on pourrait également expliquer ce titre littéralement comme une ode aux pancakes, que nous adorons tous. Et j'espère que ce sera ce que le public ressentira en écoutant l'album, un brûlant gâteau à dévorer, comme sur la pochette de l'album.

Quelles sont au final vos influences musicales sur ce disque ?

Dan : Queen, AC/DC, Led Zeppelin, The Beatles, The Beach Boys, Aerosmith... En résumé, tous ceux dont nous nous inspirons directement.
Justin : En fait j'aime la musique que j'aimerais jouer moi-même. Je pense aussi à la guitare d'AC/DC qui m'inspire beaucoup, à Led Zeppelin et tout ce qui vient des Beatles évidemment.

Ce nouvel album reste dans la même lignée glam rock que les précédents, n'avez-vous pas été tentés de mettre un peu de sons électroniques dans celui-ci, des sonorités plus actuelles ?

Justin : En fait je crois que notre deuxième album expérimentait ce type de sons, n'est-ce pas ? (il s'adresse à son frère qui acquiesce). Dans les années 80s, tout le monde voulait faire du David Bowie parce que c'était ce qui se faisait de mieux. Mais personne ne dépassera le maître car il s'agit de David Bowie ! Alors je crois qu'il faut rester dans ce que tu sais faire et toujours chercher à s'améliorer plutôt que de se perdre dans des nouveaux styles. A la rigueur, je crois pouvoir utiliser des sons électroniques pour quelques introductions clownesques mais c'est tout.

Quelle est votre chanson préférée sur cet album ?

Justin : J'ai deux chansons préférées. Une chanson d'amour, I Can't Believe It's Not Love, et Every Inch Of You.
Dan : Living Each Day Blind parce qu'elle est très différente de ce que nous avons l'habitude de faire. Selon moi elle est vraiment spéciale, et je crois que c'est la meilleure chanson que nous ayons écrite. Tout simplement.

Ce nouvel album fait suite à une longue tournée, notamment en Australie sous le nom Nothing's Gonna Stop Us Australia Tour 2012, qui a eu lieu en mai. Comment ça s'est passé ?

Justin : Nous espérions que les fans seraient au rendez-vous avec un peu d'appréhension et cela à dépassé nos espérances. La tournée a très bien fonctionné et nous a solidifiés pour le nouvel album en plus de nous donner quelques idées. C'était comme au bon vieux temps, en mieux. Ce qui a changé, c'est que nous ne sommes plus alcooliques... Alors notre vision des choses est totalement différente, notre jeu aussi certainement !
Dan : Durant les concerts, nous avons pu jouer des titres du premier album évidemment, du second et quelques nouveautés. C'était grandiose comme remise en jambe.

En ce qui concerne votre collaboration avec Lady Gaga, vous allez assurer sa première partie durant sa tournée en Europe, comment cette rencontre s'est-elle passée ?

Dan : Alors nous ne l'avons pas encore rencontrée, nous ne la connaissions pas ! Son équipe lui a proposé plusieurs noms de groupes pour ses premières parties et elle nous a choisis.
Justin : Mais nous sommes très flattés et impressionnés de faire ses premières parties en Grande Bretagne. Nous savons quel type d'opportunité cela représente, alors nous nous sentons juste chanceux.