Seachange

La sortie du second album de Seachange aura été bien longue à se dessiner : entre la maternité de leur violoniste, puis la surprenante séparation entre le groupe et Beggars Banquet, deux ans et demi se seront ainsi écoulés.

La principale évolution entre Lay Of The Land et On Fire, With Love, est musicale. Occupée par son rôle de mère depuis un certain temps, Johanna Woodnutt et son violon sont ainsi très en retrait sur ce nouvel opus, le plus souvent remplacées par le clavier nouvellement arrivé. A deux exceptions près, Battleground et In, les compositions caractéristiques de Lay Of The Land ont également subi une cure d'amincissement et ne dépassent guère les trois minutes.

De nombreux changements peu perturbants au final. D'une part parce que la voix et le phrasé si particuliers de Dan Eastop n'ont pas changé d'un pouce. D'autre part car le style musical indie rock de Seachange est toujours aussi facilement reconnaissable et accessible. Le fan de la première heure ne sera pas déboussolé et se surprendra même à se retrouver charmé par No Backward Glances, Anti-Story, Shooting Arrows et surtout In, parfaitement placé en clôture du disque.

Auteurs d'On Fire, With Love homogène et très accessible, à défaut d'être révolutionnaire, Seachange passent ici d'une belle manière le difficile cap du second album. Mais cela sera-t-il suffisant pour obtenir les grâces du public ?