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Emmy The Great

Paris, Flèche d'Or - 23 novembre 2011

Live-report par Sandra Stefanini

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3 Pom Prod fait sa soirée Newton à la Flèche d'Or. Oui, c'est conceptuel, Pomme, Newton... Et la flèche, c'est pour Guillaume Tell j'imagine. Bref, point de philosophe ou d'archer ce soir, mais pour notre plus grand plaisir trois artistes, chanteuses et musiciennes, trois femmes pour trois pays, mais surtout ce soir c'est l'occasion de retrouver Emmy the Great pour une prestation parisienne en tête d'affiche.

Après Susanne Sundfør la norvégienne et Anna Aaron la suisse-allemande, c'est Emma-Lee Moss qui arrive sur scène. D'abord seule pour le spectral et cérémonieux Eastern Maria, puis bientôt rejointe par le guitariste Euan Hinshelwood, l'autre moitié de Emmy the Great. Après avoir assuré la première partie de James Vincent McMorrow lors de son concert au théâtre des Bouffes du Nord en juin dernier, Emma-Lee est de retour dans un cadre plus intimiste et surtout devant un public qui, cette fois, est le sien.

Ils sont là, côte à côté sur le devant de la scène, chacun sa guitare en bandoulière. Les musiciens qui les accompagnent régulièrement ne sont pas de la partie ce soir. L'anglaise est toujours aussi souriante et prompte à communiquer avec son public, que ce soit pour lui expliquer le thème de ses chansons ou pour lui faire partager son admiration pour les cheveux de Willow Smith. Oui la fille de Will Smith, ne me demandez pas pourquoi la conversation avec ses fans en est arrivée là...

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Ambiance bon enfant donc, mais la jeune femme sait passer habilement à plus de gravité comme lorsqu'elle interprète Paper Forest (In The Afterglow Of Rapture), chanson qui, comme son titre l'indique, nous laisse une agréable sensation de ravissement, et c'est peu dire, tant son interprétation enlevée et habitée suscitera de chaleureux applaudissements de la part d'un public jusque là assez tranquille. Hormis un groupe de suédois assoiffés et bavards au fond de la salle, le public est en effet plutôt calme, le concert a démarré à 22h45, peut-être est-il déjà fatigué. Les jeunes, c'est plus ce que c'était.
Peu importe, Emma-Lee trouve que le public est « super », et c'est bien le principal. Elle enchaine donc dans la joie et la bonne humeur, et là c'est nous qui la trouvons super. Super émouvante surtout, avec cette nouvelle chanson, Desert Prom, ou avec We Almost Had A Baby et ses paroles directes, presque crues et pourtant si poétiques. Il se dégage d'elle une telle intensité, une telle aura, que l'on en oublie bien malheureusement parfois son compagnon de scène, qui est pourtant loin de démériter. Mais le temps passe vite devant un tel spectacle, et après neuf morceaux, le duo quitte la scène.

Quarante minutes se sont écoulées. Quarante minutes de grâce et de sourires au fil des mélodies des deux albums d'Emmy the Great. Quarante minutes, ce n'est pas beaucoup il est vrai, mais ces minutes furent toutes en intensité et beauté. Et puis, pour ceux qui en veulent toujours un peu plus, il suffisait de rester un peu après le concert, pour pouvoir profiter encore un peu de la présence de la lumineuse Emma-Lee Moss à son stand de merchandising.
setlist
    Eastern Maria
    Dinosaur Sex
    Paper Forest (In The Afterglow Of Rapture)
    Desert Prom
    We Almost Had A Baby
    Mia
    First Love
    North
    Trellick Tower
photos du concert
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