Avec rien de moins que Throws et Emmy The Great, c'est une double affiche UK que nous offrait le Pop-Up du Label à Paris ce jeudi 16 juin.
Premiers à monter sur scène,
Throws sont encore assez méconnus dans nos contrées. Le duo n'est pourtant autre que Mike Lindsay et Sam Genders, les deux membres fondateurs de Tunng. Les deux comparses ont créé Throws, projet qui vient agrémenter leur électro expérimental d'une touche rock. Throws on sorti leur
premier album éponyme il y a une dizaine de jours, dont l'entraînant single
The Harbourg est bien évidemment joué ce soir-là.
Sans faire des étincelles, le groupe a toutefois sait poser une ambiance particulière, imposant sa musique assez originale et rafraîchissante à mesure que les plus curieux viennent prendre le pouls sur scène. Quelque part entre Ratatat et Simon & Garfunkel, Throws n'en oublient ainsi pas pour autant leurs racines en incorporant la folk déjà fortement présente chez Tunng et des instruments classiques dans un live plus que convaincant.
Une vingtaine de minutes plus tard, c'est au tour d'
Emmy The Great, AKA Emma-Lee Moss, de fouler la scène du Pop-Up du Label. Alors qu'elle nous a habitués à être accompagnée en live, c'est cette fois seule sur scène qu'elle porte – sans aucun mal – la soirée. Avec sa guitare, ses claviers et sa valise sur laquelle est posé son tambourin, elle nous emmène dans son univers durant plus d'une heure, interprétant beaucoup de compositions de
Second Love, mais aussi une poignée d'anciennes.
La londonienne débute d'ailleurs étonnamment ce set avec
The Hypnotist's Son, la b-side d'un de ses premiers singles,
Secret Circus. Hypnotique, uniquement accompagnée de sa guitare, elle interprète une version sobre du titre, mettant en avant les mots et les mélodies pour un résultat des plus envoûtants.
La plupart des morceaux qu'Emma-Lee Moss jouera ce soir-là rend compte des capacités de ses cordes vocales, qui ne sont plus à prouver mais impressionnent toujours autant, notamment dans une configuration aussi intimiste, dépouillée de tout effet et artifice.
Toujours accompagnée de sa guitare, elle se réappropriera notamment en fin de concert le majestueux
Swimming Pool dans une version du plus bel effet, sa voix inondant la petite salle devant laquelle on ne peut que rester bouche-bée.
Jamais les mots
« swimming pool » n'auront été aussi beaux à entendre !