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Liz Green

Paris, Point Éphémère - 7 février 2012

Live-report par Sandra Stefanini

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Nous avions laissé Liz Green en pleine préparation des fêtes de Noël l'année dernière lors de son passage en première partie de Smith & Burrows à la Flèche d'Or, et nous la retrouvons ce soir pour un concert en tête d'affiche au Point Éphémère. Deux mois ont passé et l'efficace campagne de promotion mise en place pour soutenir l'artiste semble bien avoir payé. Radio Nova, France Inter, Libération ou Le Monde, impossible d'échapper à Liz Green dernièrement, et ce soir la salle au bord du Canal Saint-Martin affiche complet, et même archi-complet.

Se rendre à un concert de Liz Green, c'est aller vers l'inattendu. La demoiselle étant un sacré personnage on peut s'attendre un peu à tout. Elle arrive seule en scène et entonne son premier morceau a cappella. Et là, l'anglaise met tout de suite les choses au point, pas besoin de micro, ni d'instruments pour faire passer la force et l'émotion. Mais avec des instruments, c'est bien aussi, voilà donc la première partie de son groupe qui la rejoint, à savoir une contrebasse et la section cuivres, bientôt complétée par la deuxième partie, composée de la batterie et du tuba.

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Liz Green s'étonne de nous voir si nombreux ce soir, s'excuse que l'on soit si serrés et nous affirme que, la prochaine fois, elle suivra le conseil qu'on lui a donné et jouera dans une salle plus grande. Complice et réaliste à la fois, elle ajoute « mais vous savez bien que la prochaine fois, ce sera moins bien que ce soir... ». Ce n'est pas une fatalité, mais en effet, il est difficile de revivre des instants particuliers et privilégiés, des petits états de grâce. Comme ce soir.
La demoiselle de Liverpool est en grande forme, gracieuse, volubile et drôle. Elle parle, beaucoup, trop peut-être, car elle n'aura pas le temps de jouer le dernier morceau du rappel. C'était probablement French Singer, que l'on aura attendu en vain, qui sait...

Mais peu importe, car Liz et son groupe nous ont offert bien d'autres beaux morceaux. Displacement Song évidemment, mais aussi des nouveautés tel Penelope qui nous raconte les retrouvailles enflammées d'Ulysse et Pénélope, ou Little Fish sur le sujet de l'alcoolisme. Chez Liz Green, les sujets abordés sont variés, mais le traitement est toujours unique, un subtil mélange de désespoir, de résignation, de passion et d'humour pince sans rire. Ajoutez à cela l'atmosphère big band de la Louisiane des années 30s distillée par le groupe, et vous obtenez une prestation mémorable.

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Ce soir talent et authenticité étaient au rendez-vous ainsi que Sterling Joe, l'ami imaginaire de Liz Green, une créature à tête d'oiseau et corps d'homme, personnifié par la chanteuse avec une cagoule à tête d'oiseau sur la tête. Je vous le disais, à ses concerts, on peut s'attendre un peu à tout...