CITIZENS!

Fraîchement signés sur Kitsuné, le label qui est aussi une ligne de vêtements et qui fut créé par Gildas Loaec et Masaya Kuroki, CITIZENS! attaquent ce soir leur troisième scène hexagonale au 114, annexe du Nouveau Casino, rue Oberkampf.

Martyn, Thom, Mike, Lawrence et Tom forment CITIZENS! et donnent dans l'électro-pop teintée de nostalgie 80's. Voilà pour leur fonds de commerce mais il y a un peu plus que ça dans cette recette là ! Mike n’a-t-il pas récemment déclaré : « Pop, ce n’est pas un mot péjoratif, ce serait même un mot sacré pour nous ! ».
C’est donc avec un public de café branché, plus que de salle de concert à proprement parler, que se mélangent, pèle-mêle, quelques animateurs de la jeune garde télévisuelle française – mèches décolorées et lunettes fifties de rigueur – des fashion lovers portant pantalons chino à revers et chaussures montantes et une audience généralement très jeune, venue s’enivrer et faire la fête, autant qu’écouter un groupe encore peu connu chez nous.



Convocation à 20h30, début du concert à 22h30 ! Officiellement, nous n’aurons pas plus d’explications concernant ce lourd retard sur la programmation ; officieusement, le 114 a voulu attendre la fin du concert de Is Tropical au Nouveau Casino, en face, pour ne pas parasiter le concert des CITIZENS! suivi d’un aftershow de Is Tropical au 114. Étrange, cependant, pour un café concert déjà complet à 21h30, du fait de la gratuité de l’accès ; marque de fabrique du lieu comme l’International, voisin, avant eux.
Le moins que l'on puisse dire, c’est que le public a eu le temps de se réchauffer, électriquement et éthyliquement parlant ! Thomas Burke, chanteur à la voix plutôt fluette, prend la température de la mini salle du 114 et remercie la patience de l’auditoire avant de prendre les rênes d’un groupe appliqué, surfant sur une musique disco-rock en adéquation avec le DJ set précédent qui aura eu la lourde tache de se renouveler pendant plus de trois heures sans pour autant transformer la salle en piste de danse... un vrai casse-tête !
Avec leurs mélodies synthétiques plutôt entêtantes, Reptile ou True Romance semblent avoir franchi les frontières du nord et envahi les ordinateurs et autres iPod des fans français présents ce soir à en voir les pas de danse et mains levées à quelques centimètres du groupe. Si Thomas Burke pallie son manque de coffre – convenant néanmoins au style anémique de la musique proposée – par une énergie scénique partagée, on dénote un manque d’assurance dans les notes jouées et une impression de déjà vue sur des titres empruntant un je-ne-sais-quoi aux Pet Shop Boys.



Frais et dans le move, CITIZENS! ne joueront ce soir pas plus de huit titres dont un Love You More aux percussions insistantes et un final très rock&roll qui verra Thomas Burke grimper sur le coté de la scène pour se balancer, accroché au plafond, sur un public qui n’en demandait pas tant.

Malgré l’attente et le court set proposé, le public parisien repart ravi, verre vide à la main, direction le bar pour refaire le plein.