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Little Barrie

Paris, Maroquinerie - 2 avril 2012

Live-report par Olivier Kalousdian

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Internationalement reconnus en 2005 lors de la sortie de Free Salute, Little Barrie sortaient alors de leur bourgade Anglaise, Beeston (Nottinghamshire), pour envahir les ondes et les clubs Londoniens.

Trio rock composé du chanteur Barrie Cadogan, du bassiste Lewis Wharton et du batteur Virgil Howe (fils de Steve Howe, guitariste de Yes), Little Barrie a épuisé, en trois disques à peine, deux autre batteurs avant de trouver son membre (peut-être) définitif ! Leur premier disque, We Are Little Barrie, paru en février 2005 fut enregistré dans le studio d’Edwyn Collins ; le second, Stand Your Ground avec Dan The Automator aux manettes dans un studio de New York. C’est dire le potentiel que le monde du rock plaçait en eux, dès le départ !
Leur dernier effort studio en date, King Of The Waves, après quatre années de silence, a de nouveau bénéficié de la patte du très bon Edwyn Collins, passé de l’autre coté de la vitre du studio lui aussi. Toujours axé sur un rock mélodiquement jazzy, blues voire soul – ceci expliquant peut-être la rareté de ce groupe – Little Barrie fait partie de ces artistes un peu underground qu’on ne sait trop où ranger et dont on ne sait jamais s’ils ont splitté mais qui déplacent le public dès qu’une rumeur d’album émerge ou qu’un concert est programmé.

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C’est encore le cas ce soir dans une Maroquinerie à guichet quasi complet et qui accueille en première partie les quatre Français de Demi Mondaine. Béatrice, Aka Demi Mondaine, est une digne descendante de PJ Harvey et de Ivy Poison des Cramps, dans le look panthère et le sex appeal au moins mais avec le son rock garage en moins. La sauvage Demi a beau reprendre Iggy Pop (Gimme Danger), on est quand même parfois plus proche de Dire Straits que de l’Iguane !

Leur tour venu, sur des titres comme Surf Hell, I Can’t Wait ou l’entêtant Pin That Badge, Little Barrie revisitent les styles qui les ont rendus célèbre en forçant ce soir sur les potentiomètres et sur de puissants riffs de rock pur et dur. De quoi prouver que ces trois musiciens peuvent foutre le souque avec le strict minimum d’instruments dans une maîtrise technique – vocale et instrumentale - largement détenue par Barrie Cadogan. Un petit génie qui, à l’occasion, est également invité comme guitariste par des artistes tels que Morissey, Primal Scream ou, plus récemment, Mark Ronson. Excusez du peu !

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Ce soir, il surgit de plaisantes bouffées de plaisir de la scène où évolue un groupe qui possède un je ne sais quoi des Rolling Stones période Sticky Fingers. Si, techniquement, ce trio impressionne, si les quelques hit comme Free Salute ou Pin That Badge ont contribué à faire rentrer cette formation dans les compilations « hommage » des Inrockuptibles et dans les esprits du public présent, on peut toutefois regretter un manque de renouvellement. Un bémol qui, une fois n’est pas coutume, conduit inévitablement à un sentiment de soirée de reformation pour un groupe qui aime, de plus, à se faire rare !