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Girls Names

Paris, Point Éphémère - 29 mai 2012

Live-report par Hybu

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Chaque année, à l'approche du Primavera Sound Festival, le programme des concerts parisiens est toujours particulièrement alléchant. Les artistes américains en profitent toujours pour faire des tournées et Paris s'avère généralement une étape quasi-obligatoire. On obtient alors des affiches superbes et rares, comme celle de ce soir, avec les irlandais de Girls Names, auteurs d'un fabuleux premier album, et Beach Fossils, l'un des meilleurs groupes de rock à guitares à l'heure actuelle.

Girls Names est l'un de mes groupes favoris depuis presque deux ans. Je les ai défendus avec vigueur et volontarisme dans ces colonnes. Mais ce soir, dès le début du set avec Drawing Lines, les quelques amateurs venus, dont moi, sommes plutôt interloqués. Est-ce vraiment là le groupe auteur de Dead To Me ? Car si l'on reconnaît sans mal la voix caverneuse de Cathal Cully, son accolyte Neil (également connu sous le nom de Sea Pinks) et leur bassiste Claire Miskimmin, la musique, elle, a de quoi surprendre. Le groupe semble avoir pris ses distances avec la pop noisy instinctive et rugueuse du premier album pour la lisser vers un post-punk toujours angulaire mais où les guitares se font plus soyeuses et où le synthétiser apparait, emmené par le nouveau venu Phlip Quinn (alias Charles Hurts, autre hôte du label CassFlick).

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Seules deux anciennes chansons viendront rappeler au bon souvenir de la période, Bury Me et Don't Let Me In, elles mêmes repassées à la moulinette Girls Names 2012. Si le groupe qui joue devant nous est encore une fois très bon, nous, parisiens, n'avons jamais eu l'occasion de le voir avant sa mutation et il est toujours un peu frustrant de rater un groupe dans une phase critique de son évolution. Beaucoup de mes amis ressortiront du concert déçus, ce que je comprends parfaitement. Cependant, malgré leurs habits plus touffus, les chansons demeurent formidables, à l'image de l'excellent nouveau single A Troubled See.

Il n'est pas surprenant de voir Girls Names emprunter de tels chemins. On les sait passionnés de pop 80s et il existe un pont assez évident entre les productions Postcard, de Felt, Orange Juice ou Beat Happening et les territoires plus râpeux du garage et du surf. Ce n'est pas un groupe qui se révolutionne, mais plutôt un groupe qui prend une tangente logique. La seule question que l'on peut se poser après ce concert est la suivante : Girls Names sont-ils toujours aussi singuliers en prenant cette route ? Les groupes post-punk sont innombrables, alors que le son de leur premier album était tout à fait unique. Je suis curieux d'entendre le prochain album.

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Si ce n'est pas vraiment le sujet ici, en seconde partie de soirée, Beach Fossils furent remarquables. Le groupe un peu timide qui m'avait séduit en Octobre 2010 à la Flèche d'Or semble désormais bien loin. Ils ont depuis pris de la bouteille et s'avèrent de vraies bêtes de scène. Eux aussi ont mis un peu de corps dans leurs chansons, cette évolution pourrait leur ouvrir bien des portes.
setlist
    Drawing Lines
    Black Saturday
    Hypnotic Regression
    Second Skin
    Bury Me
    Don't Let Me In
    A Troubled See
    Projections
    Bring The Past
    New Life
photos du concert
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