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Rituel estival parisien, le festival FNAC Live organisé chaque année par l’enseigne internationale devant l’Hôtel de Ville (autrefois à Paris Plages sous un autre nom) accueillait ce samedi 21 juillet une programmation assez rock en fin d’après-midi avec les concerts de Rover, Alt-J et Revolver.



C’est avec une courte prestation bien plus intense et électrique que son album que Rover va ouvrir la soirée. Impressionnant le public qui arrive sur place par sa voix si puissante et toujours juste, mais également par son physique gargantuesque, le chanteur français qui a fait ses armes au Liban dans un groupe de punk, après avoir grandi à New-York, va parfaitement faire monter l’ambiance pour finir par un morceau énergique où les guitares rivalisent de férocité avec sa voix.



Après une assez courte pause, les quatre jeunes Loiners de Alt-J arrivent sur scène et commencent assez logiquement leur set par leur titre Intro, difficile à apprécier ce soir en raison d'un son des plus médiocres, notamment au niveau des basses assourdissantes loin d'être idéales lorsque l’on joue de la pop de geeks. Les choses vont ensuite un peu s’arranger pour la sympathique Tesselate, laquelle s’ouvre avec des chœurs a cappella avant d’être exécutée de façon calme et minutieuse.
Le public ne semble pas avoir compris que le concert a commencé et on ne peut pas dire que les Anglais, assez peu énergiques et communicatifs ce soir, ne l’aident vraiment en ce sens. Le troisième titre, Something Good, aurait pu enfin faire décoller le concert mais il n'en est rien, c’est ensuite la géniale Bloodflood qui s’en charge avec sa batterie martiale et ses paroles cryptiques. Le public rentre enfin dans le concert au meilleur moment avec la composition la plus convaincante du groupe, Fritzpleasure, sur laquelle le quatuor ne se lâche malheureusement pas assez. Le claviériste, dans un français parfait, va ensuite introduire la jolie ballade Mathilda en expliquant que le film Léon a inspiré le titre, avant que le single Breezeblocks ne clôture le set sans réellement amener l’engouement qu’il devrait susciter au sein du public. Nous avons assisté à un concert de bons musiciens avec de bonnes chansons mais pêchant par un manque maîtrise du live et certaines difficultés à motiver un public qui n’était à l'évidence pas venu pour les voir.



Le contraste avec Revolver est flagrant. A domicile et après avoir tourné dans toute la France, le quatuor devenu quintet avec l’arrivée d’un excellent bassiste va enchaîner les pépites pop-rock parfaitement interprétées et faire danser la foule avec leurs tubes tels que Get Around Town et son riff entêtants ou encore Wind Song pour clôturer le concert en beauté. Encore meilleure que lors de sa prestation devant la mairie du 3ème deux semaines avant, la formation parisienne impressionne de plus en plus et s’impose réellement comme le groupe à suivre à Paris ces temps-ci, surtout en comparaison avec le set ridicule des Naive New Beaters ou le manque d’originalité de Pony Pony Run Run aperçus la veille sur la même scène.