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The Jim Jones Revue

Paris, Album de la Semaine - 17 septembre 2012

Live-report par Olivier Kalousdian

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Peut-on conjuguer amateurs des Guignols de l’Info et fans du plus grand groupe de punk blues actuel, The Jim Jones Revue ? Oui, si l’on prend bien soin de chauffer les invités des maigres gradins du Studio 104 de la Plaine Saint-Denis et d’enregistrer leurs réactions et applaudissements juste avant le direct des marionnettes !

Cela dit, il ne fait aucun doute que le public assistant aux guignols de l’info, délocalisés, mais toujours en direct, n’est pas celui qui assisterait à l’émission du Grand Journal de Michel Denisot, ceci expliquant sûrement cela ! Après une représentation, parfaite, de nos chers Guignols, place au quintet à vestes à revers, chemises cintrées et pantalons droits.
Say Yeah ! Aucun titre ou concert mené par Jim Jones ne commence sans cet ordre donné à l’auditoire, à 120% de ses capacités vocales. Car c’est l'une des marques de fabrique du Jim Jones Revue ; la saturation. Dans les guitares, pures, mais dont les cordes ne tiennent pas un show entier, dans le piano bastringue mais électrique dont la marque Roland a accepté de fabriquer un modèle spécial renforcé pour Henri Herbert, remplaçant Eliot Mortimer depuis 2011 et, par dessus tout, dans les cordes vocales de Jim dont on se dit, à chaque titre ou presque, qu’elles vont exploser tels des élastiques trop sollicités, puis sauter et s’extraire, gluantes, de sa bouche hurlante.

Ce nouvel album, The Savage Heart, que l’on retrouvera dans les bacs le 15 octobre prochain (le groupe sera sur la scène de la Maroquinerie le 28 novembre), est joué en grande partie ce soir durant près d'une heure et demie de showcase. Le public est tellement peu nombreux et proche du groupe que des poignées de bouchons pour les oreilles ont été distribuées avant le concert, The Jim Jones Revue font trembler les mâchoires et les murs en tôle du Studio 104. En prime, quelques cordes de guitares se voient détruites et pas assez vite remplacées par un roadie, bien seul, mettant en rogne un Jim Jones qui ne fait aucune différence entre cette mini représentation et des concerts bien plus prestigieux.
Il faut dire que, passés les deux ou trois titres diffusés en direct à la fin de l’émission du Grand Journal, le groupe a ici carte blanche pour expérimenter, apprivoiser et tester de nouveaux titres, en live, accompagné de nombreuses caméras, dont deux virevoltant autour d’eux avec un public limité et chanceux. The Jim Jones Revue nous déroule le tapis rouge, épais et moelleux, des anciens théâtres Anglais qui ont vu passer la crème du rock des fifties et les pires des Teddy Boys. Le magazine Mojo disait d’ailleurs de Little Richard : « S’il avait écrit le premier album du Jim Jones Revue, il s’en vanterait encore ! ».

A réécouter les titres de The Savage Heart, le nouvel opus de Jim Jones, Rupert Orton, Henri Herbert, Gavin Jay et Nick Jones, on se dit que les nouvelles contrées qu’ils ont explorées sous la houlette d’un Jim Sclavunos toujours aussi illuminé, c’est le King en personne que Mojo devrait, très bientôt, faire parler !
setlist
    It's Gotta Be About Me
    Never let You Go
    7 Times Around The Sun
    Where Da Money Go
    Chain Gang
    In And Out Of Harms Way
    Catastrophe
    Eagle Eyeball
    Midnight Ocean
    The Savage Heart
    ---
    Rock N Roll
    Big Hunk O' Love (Elvis Presley cover)
    Shoot First
    High Horse
    Dishonest John
    Princess
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