Après Franz Ferdinand puis plus récemment Bloc Party, la presse semble avoir trouvé son nouveau coup de cœur : Kaiser Chiefs. Couvertures de magazines, multiples interviews, critiques dithyrambiques... difficile de passer à coté du nouveau phénomène britannique !
C'est en effet sans surprise que le concert est annoncé complet depuis quelques jours déjà. Les anglais sont venus en masse, les jeunes aussi, et la fosse de la Boule Noire est hétérogène comme jamais. Alors que les Cribs effectuent leur montée sur scène peu après 20h, la température monte déjà d'un cran.
A l'écoute de leurs CD, les Cribs semblent être un groupe comme on peut en voir apparaître chaque semaine, mais, une fois montés sur scène, les trois frères déploient une énergie remarquable et impressionnante. Le batteur semble incapable de rester assis plus de cinq secondes, tandis que le chanteur/guitariste se démène comme un beau diable malgré une lèvre ouverte au bout de quelques secondes seulement ! Le public apprécie et ne rechigne pas à le montrer au trio qui enchaîne à un rythme effréné ses meilleurs titres : l'excellent nouveau single Hey Scenesters!, l'inédit Mirror Kissers ou le classique You Were Always The One. Pas de doute, ces jeunes ont la carrure pour aller loin.
Il faut attendre 21h pour voir débouler les héros de la soirée sur scène. Ca crie, ça hurle, ça trépigne, ça pousse... le public n'en peut plus d'attendre et l'arrivée des Kaiser Chiefs manque de déclencher une émeute dans la Boule Noire. Emmené par un Ricky des grands jours, le groupe débute son set de façon magistrale par Na Na Na Na Naa avant d'enchaîner avec Saturday Night puis leur dernier single en date, Everyday I Love You Less And Less, moment choisi par le leader du groupe pour effectuer son premier slam de la soirée.
I Predict A Riot n'aura jamais aussi bien porté son nom qu'hier soir, déclenchant pogo et slams dès ses premières notes. Le public se lâche totalement, assurant les chœurs et les paroles dès que le groupe lui en laisse la moindre occasion. La fin du concert n'est pas moins agitée, notamment sur un Oh My God d'anthologie. Rarement un titre joué aura été aussi fou et improvisé. Ricky (oui, encore lui) s'offre même le luxe d'accueillir plusieurs fans sur scène tout au long du morceau puis de se balancer sur les barres accrochées au plafond de la salle avant de jeter son micro vers le centre de la fosse et où il le rejoint rapidement à l'occasion d'un nouveau slam.
Le concert ne serait bien entendu pas complet sans un traditionnel rappel que le groupe offre sans rechigner au public parisien. Caroline, Yes est ainsi joué avant que Take My Temperature ne ferme l'impressionnante première prestation française du groupe.
Difficile de ne pas être satisfait après cette première prestation époustouflante du quintet. Les titres de l'album sont réellement transcendés en concert et le groupe ne laisse aucun temps morts à un public enfin rassasié. On en redemande !