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The Computers

Paris, Flèche d'Or - 6 avril 2013

Live-report par Romain

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Ça sentait les sixties samedi soir à la Flèche d’Or. Les anglais du groupe de punk'n'roll The Computers allaient violemment faire swinguer et twister le public parisien avant la sortie de leur prochain album, Love Triangles Hate Squares.

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Cette tête d’affiche est précédée ce soir de deux groupes français venus assurer le préchauffage. Le premier est un trio breton : Charlie, Douglas et Hermann forment The 1969 Club. Il est si rare de voir une fille à la basse que les premiers arrivants de la Flèche d’Or s’approchent par curiosité. Quelle claque ! La voix de cette nana et l’énergie que dégage le groupe nous captivent instantanément. Ça sonne très White Stripes, c’est simple et efficace. Les solos de guitare électrique sont aussi jouissifs que le rythme effréné imposé par le batteur. Une belle surprise.

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Le second se fait appeler Dead Penguins Sporting Club. Les parisiens tapent dans le rock, le garage, le grunge et le punk. Gros riffs et grosse voix, le Sporting donne tout et le chanteur termine torse nu. La température est encore montée d’un cran avant le show de The Computers.

Costumes dans les tons bordeaux, petite cravate noire sur chemise blanche, pompes vernies, The Computers transpirent la classe devant le public de la Flèche d’Or, déjà bien plus nombreux. Ambiance Happy Days, ce ne sont pas tout-à-fait les coupes de cheveux à la Fonzie, mais pas loin. Accompagnés par une petite musique d’introduction, ces cinq excités d’Exeter, Angleterre, sont très, très remuants dès leur entrée en scène, ce qui met en émoi les fans. Immédiatement, le mélange punk, rock et de garage soul éclate et fait déjà danser les premiers rangs. Sur leurs titres imparables Bring Me The Head Of A Hipster, Love Triangle Hate Squares et Disco Sucks, la foule twiste à mort. On revit avec eux les années rock’n roll ou le temps des yéyés bien trash pendant près d’une heure, avec une performance scénique délirante.

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Ils ressemblent aux Forbans, mais le délire est tout autre. The Computers sont juste un poil plus trash. Alex, le chanteur, donne de la voix et de sa personne. A plusieurs reprises, il descend dans la fosse, danse avec les gens, s’installe au milieu de la foule pour jouer et ne cesse de courir partout. Nic le bassiste, avec ses faux airs de Buddy Holly, semble lui aussi totalement barré. Alors qu’on dit les bassistes bien calmes, celui-ci n’arrête pas une seconde : il prend la pose pour les photographes, avale son micro et se laisse tomber d’un coup sur scène, tout en continuant à gratter. Particularité du groupe, ils crachent comme des lamas tout en faisant cracher le son : Alex la tête en arrière quand Nic s'exécute loin devant lui. C’est tout de suite moins glam que le rock des sixties...

La soirée se termine sur une reprise plus rythmée mais non moins romantique de Stand By Me, sur laquelle les amoureux en profitent pour danser le slow. Même si l’époque des drive-in et des diners est révolue, The Computers nous ont fait revivre, à leur manière, les folles années rock’n roll.