Little Green Cars

Voilà maintenant près de deux années, à savoir depuis la publication de la double face-A The John Wayne/Glass Case durant l'été 2011, que nous espérions voir Little Green Cars fouler les scènes françaises. Attendus en première partie de Willy Moon au Café de la Danse, c'est finalement dans la petite salle de l'International que la formation irlandaise était invitée à se produire cette semaine suite à l'annulation de la venue à Paris du néo-zélandais.

Encore inconnus dans l'hexagone, leur premier album Absolute Zero n'étant à l'heure actuelle disponible qu'aux États-Unis et dans leur pays natal, les cinq jeunes musiciens semblent pourtant avoir attiré l'attention de quelques curieux pour leur première française. Cinq courtes minutes après l'ouverture de l'accès au sous-sol de l'International à 21h, quelques dizaines de personnes se pressent déjà pour faire face à la petite scène du lieu sur lesquels le groupe, accompagné pour l'occasion par un sixième musicien aux claviers, prend place tant bien que mal au milieu des instruments et multiples pieds de microphones disséminés.



Quelques réglages plus tard, la petite troupe est fin prête à lancer une prestation de près de quarante minutes. Guitare en acoustique en main, au premier plan, Faye O'Rourke fait déjà étalage de sa puissance vocale, rapidement soutenue par son compère Stevie Appleby avec lequel elle partagera ce soir le lead vocal. A mi-chemin entre le rock et le folk, parfois fougueuse ou plus intimiste, la musique de Little Green Cars, tant sur disque que sur scène ce soir, se démarque par des mélodies entêtantes et des choeurs assurés par l'ensemble des musiciens composant la formation. S'il est difficile de ne pas penser à Arcade Fire, Mumford And Sons, Dry The River et consorts lorsque la petite troupe s'affaire, notamment durant un Big Red Dragon au cours duquel la frange masculine du groupe monte en régime, Little Green Cars touchent avant tout leur cible en raison de la qualité de leurs mélodies.

La réaction du public ne cesse de croitre titre après titre à la grande surprise des musiciens. Rassuré par cet accueil, Stevie Appleby se fend à l'issue de Them de remerciements appuyés dans un français hésitant mais tout à fait touchant : « Merci ! Merci beaucoup ! Merci très beaucoup ! ». Salués à cet instant par une nouvelle salve d'applaudissements, Little Green Cars s'apprêtent à convaincre les plus récalcitrants avec les deux meilleures chansons de leur répertoire.



L'ensemble du groupe joint alors ses forces pour les premières paroles de My Love Took Me Down To The River To Silence Me, porté durant près de cinq minutes par les envolées des guitares et chassés-croisés des voix guidées par une Faye O'Rourke évoluant dans les aigus. Ultime coup de grâce, The John Wayne fait l'effet d'une tornade alors que la scène semble définitivement trop petite pour Stevie Appleby, Adam O'Regan, Donagh Seaver O'Leary, lesquels se disputent, instruments en mains, la moindre parcelle d'espace libre.

Assurément, Little Green Cars méritent une place de choix parmi les formations à suivre de près durant les prochains mois.