Deux années après leur dernière prestation en France sur la scène parisienne de la Maroquinerie, The Boxer Rebellion effectuaient cette semaine leur retour dans la capitale à l'occasion d'un concert dans la salle de la Flèche d'Or, quelques mois après avoir publié leur quatrième album studio,
Promises. S'il n'a jusqu'alors jamais réellement joui d'une forte popularité dans l'hexagone, le quatuor anglais a malgré tout réussi ce soir à attirer près de quatre-cent personnes dans la salle située rue de Bagnolet, une belle performance pour un samedi soir marqué par l'organisation dans de nombreux lieux de l'édition 2013 de la Nuit Blanche.
A leurs côtés en cette soirée d'octobre, dans une salle présentant une fois encore une chaleur étouffante en l'espace de quelques minutes, deux premières parties acoustiques en provenance directe de Londres :
Christof ainsi que
Brother & Bones, venus pour l'occasion en duo. Point de fioritures ou de surprises, ces débuts en douceur placés sous le signe du folk permettent au public de siroter bières ou autres alcools en toute quiétude, patientant ainsi jusqu'aux alentours de 21h50, heure choisie par The Boxer Rebellion pour débuter leur concert.

Si la Flèche d'Or n'affiche ainsi pas complet, le public ayant fait le déplacement fait rapidement preuve d'une surprenante ferveur à l'issue de
Step Out Of The Car, single choisi par la formation anglaise pour placer son concert du soir sur de bons rails. Désireux d'enfoncer le clou sans plus attendre, c'est avec autre titre majeur de leur répertoire,
Semi-Automatic, à l'immédiateté certaine, que The Boxer Rebellion étalent rapidement aux yeux de tous leurs bonnes dispositions, accompagnés dans leur entreprise par des jeux de lumières pénétrants et une épaisse fumée enveloppant l'ensemble de la scène. Menés par la voix d'un Nathan Nicholson toujours prompt à monter dans les aigus, tout en mettant régulièrement en avant les guitares, le groupe, à l'image de ses productions les plus récentes, s'offre désormais le loisir de présenter de nombreux titres où le clavier et les percussions s'imposent comme des les pierres angulaires de leur univers, à commencer par
The Runner ou la ballade
No Harm dont la mélodie au piano est un modèle du genre.
Concentrant l'essentiel du set du soir sur leurs deux derniers disques en date, les anglais n'en oublient pas pour autant d'explorer les moindres recoins de leur discographie, proposant ainsi le percutant
Evacuate, le planant
We Have This Place Surrounded ou encore un titre emblématiques de leurs débuts,
Watermelon, aux côtés de chansons plus récentes telles que l'entêtant
Diamonds, titre d'ouverture de
Promises, ou
Keep Moving et ses percussions électroniques.

Si la température de la salle a encore grimpé de quelques degrés depuis leur montée sur scène, The Boxer Rebellion ne priveront pas leur fidèle public d'un rappel mérité.
Always et ses choeurs omniprésents font alors forte impression avant que le tempo ne ralentisse avec l'aérien
Both Sides Are Even. En guise de conclusion à ces soixante-quinze minutes de haute volée,
The Gospel Of Goro Adachi, étendu par son traditionnel jam final, offre une sortie jubilatoire au groupe.
Exploitant désormais leur potentiel à son maximum, The Boxer Rebellion n'ont certes pas encore trouvé leur public en France mais ne peuvent que voir leur popularité grimper en flèche à la lumière de concerts du niveau de celui proposé ce soir. C'est bien tout le mal qu'on leur souhaite.