logo SOV

The Boxer Rebellion

Interview publiée par Fab le 29 avril 2005

Bookmark and Share
Près de quatre ans après leur formation, The Boxer Rebellion sortent lundi prochain leur premier album sur le label Poptones. Malgré les problèmes de santé de leur chanteur et le temps perdu, le groupe semble fin prêt à partir à la conquête du Royaume-Uni... et plus si affinités !

Peux-tu commencer par présenter rapidement The Boxer Rebellion pour ceux qui ne vous connaissent pas encore ?

Bien sûr ! Le groupe s'est formé il y a quatre ans à Londres. Je venais d'Australie à l'époque et j'avais mis un message sur un forum pour chercher des musiciens car je voulais écrire des chansons et jouer de la musique à cette époque. Nathan m'a alors contacté puis nous avons été rejoint par Adam et Piers quelques temps après. Nous nous sommes rendus compte que nous étions capables d'écrire de bonnes chansons alors nous avons décidé de travailler sérieusement pour réussir dans la musique. C'est à cette époque que nous avons écrit The New Heavy et In Pursuit qui étaient sur notre premier EP.

Contrairement à la plupart des groupes, il vous a fallu près de deux ans entre votre premier EP et la sortie d'Exits, quelles sont les raisons de ce long délai ?

Il y a beaucoup de raisons à tout cela : la maladie, des retards dans l'enregistrement du disque mais aussi et surtout la patience. Peu après la fin de l'enregistrement de l'EP, Poptones a décidé que nous devrions plutôt sortir dans le commerce quelques singles. L'EP a donc uniquement été vendu lors de nos concerts ou sur internet. Quelques mois plus tard, Nathan est tombé très malade, il a subi une double rupture de l'appendicite dont il aurait même pu mourir ! Il lui a alors fallu environ 4 mois pour se remettre puis nous avons fini par sortir In Pursuit en single mais nous avons encore dû attendre que Poptones décide de sortir nos nouvelles chansons. En Angleterre il y a peu de sorties de disques durant l'été et tu ne peux pas vraiment sortir de single en fin d'année quand tu es dans un groupe peu connu, il y a vraiment trop de concurrence. Nous avons donc terminé l'enregistrement de l'album en novembre dernier, il a ensuite été mixé puis la date de sortie a été fixée à mai pour les raisons que je viens de t'exposer. Ces quelques mois d'attente nous ont ainsi permis de bien préparer sa promotion auprès des radios et de la presse.

Tu es donc finalement assez content d'avoir dû attendre quelques mois supplémentaires ?

Oui, je pense que les choses se sont passées de la bonne façon. Quand j'écoute l'album, je suis vraiment content du résultat, nous avons pris notre temps et c'était le meilleur choix à faire. Il aurait pu être très différent si nous l'avions sorti plus tôt, tout au long de l'enregistrement nous avons travaillé sur beaucoup de chansons différentes et certaines auraient peut-être été conservées il y a quelques mois...

Le mot « Exits » semble mieux convenir pour le dernier album d'un groupe que pour son premier, pourquoi avoir intitulé votre album ainsi ?

Beaucoup de nos chansons sont en rapport avec le fait de s'évader, de partir pour se ressourcer. Nous ne sommes pas un groupe « politique » et nous voulons seulement les divertir à travers nos chansons, leur donner la possibilité de sortir de leur routine. Notre musique est très liée au fait de s'échapper, de partir, et c'est pour cette raison que le mot « Exits » est tout à fait adapté pour le titre de cet album.

La plus grande surprise de ce disque est l'absence de deux de vos titres les plus connus : Code Red et In Pursuit. Est-ce qu'il n'a pas été trop dur de sélectionner quelles chansons conserver pour l'album ?

Code Red et In Pursuit ne rentraient pas correctement dans l'ambiance de l'album. A un moment donné nous avons été forcés de choisir les 10 chansons que nous pensions les plus réussies, et je pense que nous avons essayé de créer un ensemble le plus cohérent possible. C'est principalement pour cette raison que des titres comme Code Red et In Pursuit n'ont pas été retenus.

Tu n'as pas eu envie d'ajouter quelques titres supplémentaires comme le font d'autres groupes ?

Non pas vraiment, les disques avec 13 ou 14 chansons sont la plupart du temps moins réussi. Pour te donner un exemple récent, je pense que si Radiohead avaient enlevé 2 ou 3 titres sur Hail To The Thief, l'album aurait pu être vraiment meilleur, c'est aussi pour cela que je suis très content qu'Exits n'en contienne que 10.

A coté de cela, l'ancienne bside World Without End figure sur l'album, c'est assez surprenant...

C'est vrai, elle figurait à l'époque sur le vinyle d'In Pursuit pour lequel elle avait été écrite exprès. Bizarrement, Nathan a tout d'abord imaginé le titre puis il a écrit toute la première partie de la chanson et moi la seconde. Une fois terminée, nous nous sommes rendus compte que la chanson était trop bonne pour rester une simple bside d'un vinyle uniquement disponible en édition limitée. Nous l'avons donc reprise quand nous avons enregistré notre album et je crois que c'est vraiment ma préférée. Nous avons même filmé une vidéo récemment...

Tu penses que ce sera votre prochain single ?

Non je ne crois pas, mais c'est une chanson très importante pour nous et nous avions envie de faire quelque chose de particulier. Nous voulions associer des images à cette chanson et nous avons décidé de faire un clip et le meilleur ami du chanteur de Biffy Clyro en est l'acteur principal. Le montage n'est pas tout à fait fini mais nous avons passé un très bon moment lors du tournage.

Vous avez sorti All You Do Is Talk en single téléchargeable il y a quelques semaines, quand peut on espérer un véritable single ?

Sortir un single dans le commerce coûte beaucoup d'argent. Tu dois tourner un vidéo clip, faire de la promotion... c'est pour cela qu'All You Do Is Talk n'a été disponible que sur internet afin de faire parler un peu de nous en attendant la sortie de l'album. Je pense que nous sortirons un vrai single dans quelques mois quand les gens auront eu le temps d'écouter notre disque...

Vous êtes allés à Rome pour tourner son clip, tu peux nous expliquer l'histoire qui y est racontée ?

Il combine des passages du groupe dans la rue avec des affrontements lors du sommer du G8 il y a quelques mois, tout en se focalisant sur les différents membres du groupe. Nathan y est montré en train de chanter dans un mégaphone pour symboliser le fait que personne n'écoute et que la confusion règne... de la même façon que la chanson illustre le fait que les gens ne savent pas écouter les autres.

Des rumeurs annonçaient une réédition de Watermelon il y a quelques mois, est-ce toujours d'actualité ?

Oui je pense que ce sera le cas ! C'est vraiment une de mes chansons préférées, je pense qu'elle n'a pas reçu toute l'attention qu'elle mérite lors de sa première sortie et j'espère que nous pourrons nous rattraper la prochaine fois. Nous pensons sortir Watermelon et We Have This Place Surrounded dans les mois à venir mais je ne peux pas vraiment te dire quand.

Les artworks de All You Do Is Talk et de l'album sont tous les deux axés sur les insectes, pourquoi ce choix ?

C'est une idée à moi, le fait de montrer des insectes est en rapport avec le fait d'être piégé et de ne rien pouvoir faire. Cet état d'esprit correspond parfaitement à We Have This Place Surrounded qui parle du fait d'être enfermé dans un lieu sans pouvoir trouver d'échapatoire. Toute cette logique m'est venue après avoir lu un livre sur les insectes ou ceux-ci sont souvent décrits comme plus faibles.

Ce soir vous donnerez votre premier concert en France au Triptyque, tu es impatient ?

Cela fait longtemps que j'attends de pouvoir jouer à Paris ! Nous avons déjà joué en Europe à Amsterdam et Stockholm où le public nous avait bien accueilli, j'espère qu'il en sera de même ce soir. Nous reviendrons sans doute jouer en France avec The Others en mai ou juin mais rien n’est encore vraiment décidé. Tout dépendra de la date de sortie européenne de notre album !