Les Subways en concert privé, tous frais payés, dans un garage ! Tentant, n'est-ce pas ? C'est ce que proposait Converse pour la soirée Get Loud du samedi 13 octobre ; une soirée de promotion entièrement gratuite, et uniquement ouverte aux gagnants d'un jeu concours.

Laissez-moi vous décrire un peu l'endroit. Un atelier de réparation automobile totalement aménagé pour l'occasion. Des hipsters et des vestes en cuir. A l'entrée, un van rétro couvert de posters des Subways ; et pour parachever l'effet vintage, on vous y distribue des appareils photos jetables pour la soirée. Et tout le monde de réapprendre, avec plus ou moins de difficulté, à se servir d'un jetable. Au bar, boissons gratuites. Au fond du garage, la scène, à peine surélevée d'une malheureuse marche. Les musiciens sont à deux pas du public, il n'y a pas de coulisses. Autant dire la salle parfaite.
Les trois Anglais entrent sans préambule sur le très entrainant
Oh Yeah. Il faut le reconnaitre, les Subways n'ont rien inventé. Ils sont répétitifs, communs, attendus. Sans nuances et sans finesse. Leurs paroles sont d'une simplicité effarante. Mais peu importe, parce qu'en concert, ils sont jouissifs. Il n'y a pas d'autre mot.

Sur le troisième morceau,
Obsession, le chanteur Billy Lunn nous demande de nous exciter un peu. Il passera la soirée à nous demander d'être « crazy », à nous féliciter d'avoir été « crazy » et nous encourager à être de plus en plus « crazy ». Bref, son vocabulaire tourne essentiellement autour du mot « crazy ». Et en effet, la salle devient de plus en plus folle et le groupe également se lâche de plus en plus. Le batteur Josh Morgan fait tomber le t-shirt, la bassiste Charlotte Cooper saute en l'air à en toucher le plafond.
Ce groupe dégage une énergie fabuleuse qui se communique dans toute la salle. Avant d'entamer
Alright, Billy nous apprend que ce morceau a été écrit pour sa mère et nous demande de sauter. Et tout le monde d'exécuter les ordres. Le chanteur est très content de l'effet qu'il fait et ne se prive pas de le dire : « We didn't know what to expect, but this is pretty fucking cool ». D'ailleurs, il ne lâchera pas son sourire de toute la soirée. La folie devient réelle lorsque le groupe entame
We Don't Need Money To Have A Good Time suivi de
Rock'n'Roll Queen.

Autant dire que tout le monde prend son pied – sauf les vigiles, qu'on n'a apparemment pas prévenu que ce serait un concert de rock. Le premier rang est à cinquante centimètres du groupe, et les vigiles peinent à maintenir ces quelques centimètres de distance. Le chanteur nous invite à être prudent dans les pogos : « Take care of each other, be good to each other ». C'est qu'ils sont drôlement gentils ces Anglais. Le concert s'achève, dans la sueur et la bonne humeur, sur
It's A Party.
Le concert aura duré une petite heure. On n'en attendait pas davantage d'un concert de promotion gratuit. D'ailleurs, la soirée n'est encore pas tout à fait finie car les musiciens restent parler, signer des autographes, prendre des photos. Ça sent bon l'Angleterre dans cette salle, on n'a pas envie de s'en aller. Comme quoi, en effet, on n'a pas toujours besoin d'argent pour s'amuser.