logo SOV

And So I Watch You From Afar

Paris, Batofar - 3 février 2014

Live-report par Amandine

Bookmark and Share
Retenons notre souffle pour annoncer la soirée de ce début de semaine pour les deux groupes au nom à rallonge. En effet, And So I Watch You From Afar seront accompagnés de Man Is Not A Bird pour enflammer de leur math-rock enivrant les cales du Batofar.

C'est sous un froid annonçant peut-être le début tardif de l'hiver que nous rejoignons le rougeoyant Batofar qui va aujourd'hui accueillir les auteurs de l'un des meilleurs albums de 2013.
Une file d'attente s'étend sur les quais alors que résonnent les premières notes du set de Man Is Not A Bird. Nous nous faufilons rapidement à l'intérieur, impatients de retrouver un tant soit peu de chaleur. L'antre de la péniche s'ouvre alors sur une foule compacte remplissant déjà la totalité de la petite fosse du Batofar. Nous nous postons à un endroit stratégique, au milieu des escaliers, un courant d'air désagréable dans les mollets, mais c'est le prix à payer pour pouvoir jouir d'une vue imparable sur la scène.
Les Français de Man is Not A Bird débutent sur un titre atmosphérique, permettant de poser l'ambiance pour ensuite laisser place à une composition plus pêchue, oscillant entre post-rock et math-rock. La machine à fumée embrume alors la scène tandis que des chants de grillons se font entendre, rendant une ambiance féerique de tombée du jour. Man Is A Bird reprennent allègrement les codes inhérents au style mais ils le font bien : des extraits de dialogue de films aux envolées épiques, tout y passe mais le groupe réussit à faire entrer le spectateur dans son univers d'une bien belle manière.
Alors que le froid gagne peu à peu notre corps et remonte le long de notre colonne vertébrale, les Irlandais d'And So I Watch You From Afar s'activent sur la scène alors que les premiers rangs commencent à faire entendre leur impatience.

SOV

Enfin, Rory Friers et ses comparses se mettent en selle ; les premières notes de Eunoia apportent un flot d'applaudissements et les Irlandais comptent bien continuer à faire grimper l'ambiance avec Like A Mouse, elle aussi issue de leur dernier album, All Hail Bright Futures, et ses « Oh oh oh oh oh » qu'ils hurlent à tue-tête. C'est alors qu'on se réchauffe enfin un peu, probablement grâce au noyau de fans encore une fois présent et qui, de par la petitesse de la salle aujourd'hui, représente une part non négligeable de l'assemblée survoltée. Friers, le farfadet génial, est toujours autant expressif et communicatif et participe au capital sympathie du groupe. Ce soir, And So I Watch You From Afar nous offrent un Best Of irréprochable et se font vraisemblablement plaisir.

SOV

Ils piochent allègrement dans leur discographie pour proposer le panel extraordinaire dont ils sont capables. Des rythmes imparables de Ambulance à la montée folle de Set Guitars To Kill en passant par la beauté impalpable de The Voiceless, les musiciens ne cessent de nous ravir, et ce pendant plus d'une heure trente. Même si nous avions déjà assisté il y a quelques mois à un set endiablé à la Maroquinerie (avec feu Gallops en ouverture), il paraît que le niveau ait encore augmenté ce soir, aussi impossible que cela pouvait sembler.

En ce lundi, deux très grands noms du post-rock et du math-rock se produisaient à Paris ; d'un côté, les monstres Mogwai envahissaient l'Olympia alors que les Nord-Irlandais d'And So I Watch You From Afar préféraient le Batofar. Si le dernier album des premiers a divisé jusqu'aux fans, la notoriété des seconds va grandissante. La comparaison est en effet difficile à établir mais souhaitons à And So I Watch You From Afar un avenir aussi radieux que celui de leurs aînés.
setlist
    Eunoia
    Big Thinks Do Remarkable
    Like A Mouse
    BEAUTIFULUNIVERSEMASTERCHAMPION
    A Little Bit Of Solidarity Goes A Long Way
    Ambulance
    7 Billion People All Alive At Once
    Mend And Make Safe
    ---
    Set Guitars To Kill
    Search:Party:Animal
    The Voiceless
Du même artiste