Maxïmo Park

Après des débuts tonitruants, Maxïmo Park ne semblent plus attirer les foules en France. D'ailleurs la Maroquinerie n'affichait pas complet ce samedi soir pour leur unique date sur notre territoire. Pourtant auteurs d'un excellent dernier album, Too much information, le groupe de Newcastle allait-il réussir une fois encore à nous séduire sur scène ?

Une très longue intro électro-psychédélique précède l'arrivée des cinq anglais sur scène. Paul Smith est comme toujours habillé avec élégance avec un magnifique costume de marque et porte vissé sur la tête son inévitable galurin. Le concert démarre sur les chapeaux de roue avec Give, Get, Take, plage d'ouverture de leur dernier opus. Le groupe est déjà bien en place, ainsi que leur leader qui commence son show dans un festival de gesticulations en tous genres. En effet le chanteur charismatique a mangé du lion ce soir encore et dépense une énergie folle sur scène. Il faut dire que les morceaux qui constituent la setlist ne sont pas les plus lents du groupe. Balayant leur discographie de fond en comble, le public ne peut que se montrer ravi d'entendre dès les premiers moments de leur prestation des classiques tels que Our Velocity, sur lequel Paul Smith se claquera les dents contre le microphone, The Coast Is Always Changing ou encore The National Health.



Si Maxïmo Park ont su évoluer musicalement sur leur dernier effort musical, notamment en donnant une place plus large que d'accoutumée aux synthétiseurs, il est indéniable que le groupe a conservé une ligne punk-rock sur scène. Le quintet enchaine bombe sur bombe telle une Kalachnikov qui perfore tout sur son passage. A de de rares moments il réussit à lever le pied le temps d'un Brain Cells ou d'un Questing, Not Coasting, seul retour vers leur troisième album Quicken The Heart, mais c'est pour ensuite repartir de plus belle. Accompagné d'un nouveau bassiste, le groupe affiche une forme resplendissante dans la salle parisienne qui est finalement plutôt bien remplie et dont la température ne cesse de grimper au fur et à mesure de l'avancée du concert.

Paul Smith a quant à lui tombé la veste et varie les plaisirs en passant de la danse robotique à une performance beaucoup plus sensuelle, voire sexuelle. Il tient la forme comme jamais, et tant mieux pour nous car le concert de Maxïmo Park, même s'il file à la vitesse de l'éclair, dépote morceaux sur morceaux sur un rythme effréné. Généreux pendant tout leur set, les britanniques prennent plaisir à jouer sur scène d'anciennes compositions telles que Books From Boxes qui voit le public déjà assez agité, se mettre à pogoter. Au bout d'une petite heure de concert le groupe quitte la scène pour une poignée de minutes mais le show est encore loin d'être terminé.

En effet, pendant encore une bonne demi-heure le groupe va reprendre sur sa lancée majoritairement les titres de leur dernier album, entrecoupés de quelques séquences plus anciennes avec notamment l'indispensable Girls Who Play Guitars ou encore l'inévitable Apply Some Pressure. Ce n'est pourtant pas avec ce dernier que le groupe terminera son set, lui préférant le récent Midnight On The Hill.



Vient alors un rappel de deux titres : tout d'abord l'incroyable Where We're Going puis le classique Going Missing viennent cette fois mettre un terme à un concert de très haute tenue du groupe de Newcastle. Plus que jamais Paul Smith et les siens ont prouvé qu'il fallait continuer à compter sur eux en termes de prestation scénique. Il ne manquait finalement que la Maxïmo beer au stand merchandising pour que la fête soit complète.

Ce sera peut-être pour la prochaine fois. On l'espère en tout cas.